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« Jordanie, à l'aube du christianisme » : le royaume hachémite mise sur le tourisme religieux

La Jordanie fait partie intégrante de la Terre sainte et, à ce titre, abrite des sites bibliques d'une extraordinaire beauté. Le royaume hachémite est à l'avant-garde du tourisme, mais aussi de la coexistence fraternelle entre chrétiens et musulmans. Le 8 janvier 2025, le pays s'ouvrira un peu plus au monde avec une exposition itinérante qui partira du Vatican, en cette année jubilaire, et touchera ensuite les cinq continents. Le titre de l'exposition : « Jordanie, à l'aube du christianisme ». Placée sous le patronage du roi Abdallah II, qualifié par le pape François d'« homme de paix », l'exposition dévoile les trésors artistiques et spirituels de cette incroyable terre où règne la paix, défendue par la famille royale avec des choix clairvoyants et visionnaires. Du Jourdain au Mont Nébo, tel un grand voyage initiatique, l'exposition aborde les lieux qui ont façonné l'histoire, et d'où rayonne l'avenir de la foi chrétienne. L'initiative est présentée par le Nonce apostolique, dont la présence est un signe de l'attention que le Saint-Siège réserve à ce pays - stratégique pour sa culture et sa position - avec la ministre jordanien du Tourisme, le Dr Lina Annab. Cette dernière, avec un sens politique et une grande profondeur humaine, inscrit le projet dans la grande ambition du pays, qui est de construire une société exemplaire ou, comme elle le dit elle-même en rappelant une expression chère au premier pape à avoir visité le pays en 64, Paul VI, «  une civilisation de l'amour ». LINA ANNAB Ministre du tourisme du Royaume de Jordanie «  Je pense qu'il n'y a rien de plus important que l'amour. Tel a toujours été le message de Sa Majesté le roi Abdallah II. Il insiste toujours sur le fait que ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise. L'exposition que nous organisons actuellement au Vatican, nommée « La Jordanie, à l'aube du christianisme », veut faire passer ce message : la Jordanie est le berceau du christianisme. La Jordanie est un lieu où les chrétiens ont été et seront toujours présents, hier, aujourd'hui et demain. En Jordanie, nous sommes très fiers de la mosaïque dont notre société est constituée, et c'est ce qui fait notre spécificité. » S.E. Mgr GIOVANNI PIETRO DAL TOSO Nonce apostolique en Jordanie «  Ce grand héritage historique et culturel est une raison de poursuivre dans cette voie... La population du Moyen-Orient compte de nombreuses communautés chrétiennes, de sorte que le christianisme n'est pas quelque chose d'étranger au monde arabe. Le monde arabe a toujours connu la présence du christianisme. C'est aussi très important pour les populations occidentales de pouvoir comprendre ça, de pouvoir le voir concrètement, et ces pièces historiques nous y aident.  » C'est une grande opportunité pour toute l'Église que d'organiser des pèlerinages et des voyages dans ce pays sûr et libre de toute guerre. Un pays où l'on peut expérimenter la richesse de la Parole de Dieu en se rendant aux racines archéologiques, culturelles et spirituelles de la foi chrétienne. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Dimanche de la Parole de Dieu 2025 : Source d'espérance en des temps difficiles

Chers frères et sœurs en Christ, notre Espérance, que le Seigneur vous donne la paix ! Cette année, le dimanche que l'Église consacre à la Parole de Dieu, le 26 janvier, nous introduit dans le Jubilé que le Pape François a proclamé pour 2025. Au cœur de la prière de toute l'Église sera le don de l'espérance, que nous demanderons de toutes nos forces au Seigneur Jésus. La Parole de Dieu nous aide à trouver les raisons de notre espérance et à la raviver, en particulier sur cette terre qui est la nôtre et en cette période d'obscurité et de souffrance que l'humanité est obligée de vivre à cause des guerres et des injustices qui jettent la peur, le découragement et le doute dans nos cœurs. Pour cela, je vous propose de lire la première lettre de l'apôtre Pierre. Cette lettre est courte (elle est composée de cinq chapitres seulement), mais elle déborde de la grâce de l'Esprit Saint, qui seul peut animer notre vie chrétienne de foi, d'espérance et de charité. C'est Lui qui nous donne la force et fait rayonner la lumière de l'Espérance dans le cœur des croyants. C'est Lui qui garde vivante la flamme d'un feu qui ne s'éteint jamais dans nos cœurs. C'est Lui qui donne soutien et vigueur à notre vie, même dans les situations les plus difficiles. L'espérance chrétienne ne trompe pas. Au contraire, elle nous permet de voir la réalité telle qu'elle est. L'espérance chrétienne ne déçoit pas. Elle est un don de Dieu qui nous donne de la joie et crée un lien de communion entre tous ceux et celles qui cherchent la paix. L'espérance chrétienne est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l'amour du Christ, notre paix. Le texte de la lettre de Pierre dit que la parole de l'Évangile, source de vie incorruptible, nous a régénérés pour une espérance vivante, même si nous souffrons d’afflictions plus grandes que nous et qui semblent sans fin (cf. 1 P 1, 23). Je le répète : la lettre est courte, mais très belle et pleine de force. Je vous exhorte donc à la lire et à la relire, ensemble ou seuls, et à prier avec les mots qu'elle met sur nos lèvres. Je vous propose de souligner dans votre lecture les mots qui vous ont le plus marqué et qui pourront vous accompagner tout au long de l'année jubilaire. Si nous le faisons tous ensemble, avec foi et confiance, nous trouverons une nouvelle joie et une nouvelle force pour nos consciences afin de vivre en vrais chrétiens en ce temps. De cette manière, nous recevrons aussi, comme un don, la lumière dont nous avons besoin pour contribuer à la solution des problèmes qui se posent à nous. Je vous salue et vous bénis avec les paroles mêmes de l'apôtre Pierre : «  Après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute grâce, lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés à sa gloire éternelle, vous rétablira lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. À lui la souveraineté pour les siècles. Amen. » (1 P 5:10-11). Jérusalem, le 13 janvier 2025. † Pierbattista Card. Pizzaballa Patriarche de Jérusalem des Latins Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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« Hélène, première vraie pèlerine, amoureuse de la Terre du Seigneur »

Homélie du cardinal Fernando Filoni à l'occasion de la fête de la sainte patronne de l'Ordre Dans la belle église de Sainte Marie de l’annonce (Maria Santissima Annunziata en italien) à Casarano (Lecce), le Grand Maître, le cardinal Fernando Filoni, a célébré le 18 août la fête de Sainte Hélène, l'une des fêtes officielles de notre Ordre du Saint-Sépulcre, accompagné de Mgr Seccia, archevêque de Lecce et Prieur de la Section locale de l'Ordre, et de Mgr Pezzuto, archevêque, nonce apostolique émérite, membre de l'Ordre, et natif de la région. Ferdinando Parente, Lieutenant pour l'Italie méridionale adriatique, Raffaele Garzia, Président de la Section du Salento, et de nombreux Chevaliers et Dames, ainsi que des aspirants en formation, étaient présents à cette joyeuse célébration. Vous pouvez lire ci-dessous l'homélie, qui nous aide à approfondir la figure de notre patronne. La fête liturgique de Sainte Hélène, à qui la tradition historique ancienne attribue la recherche et la découverte de certains des lieux les plus sacrés de la chrétienté, liés à la vie de Jésus, nous amène à réfléchir à la mission de cette femme au tout début du christianisme, après que son fils, l'empereur Constantin, a rendu la liberté à l'Église dans la Rome impériale avec le célèbre édit de Milan, en 313 après Jésus-Christ. D'Hélène - mère, chrétienne et pèlerine - nous savons avec certitude qu'elle est née dans l'actuelle Turquie, non loin de Constantinople, vers 255 après Jésus-Christ. D'origine païenne et plébéienne, elle épouse le patricien romain Constance Chlore, avec qui elle a un fils, Constantin. Lorsque Constance Chlore est nommé «  César » par l'empereur de Rome, il la répudie en raison de ses origines modestes. C'est une période très difficile pour cette femme, exposée à la vindicte publique ; la vie ne lui épargne donc pas de lourdes humiliations, mais, en femme énergique, Hélène affronte cette période en se consacrant à l'éducation de son fils, né en 285. Constantin - qui devient d'abord « César » en 306, puis « Empereur » - n'oublie pas sa mère qui lui a consacré sa vie et la fait proclamer Augusta (impératrice),  Nobilissima (très noble femme). Hélène devient chrétienne, elle est baptisée à Milan à l'époque de saint Ambroise ; une nouvelle vie commence alors pour elle ; elle a un peu moins de soixante ans et, dès lors, réserve son existence à une vie pieuse, pleine de générosité et, malgré son nouveau statut social élevé, elle vit modestement. En raison de l'attention qu'elle porte aux pauvres, nombreux à cette époque, on la considère comme une femme extraordinaire de charité et d'humanité ; en même temps, elle devient la bienfaitrice d'innombrables lieux de culte pour les chrétiens à l’issue de la longue période de persécution avant le règne de Constantin. De cette femme, considérée aussi bien dans l'Église d'Orient que dans l'Église d'Occident comme une sainte, il faut souligner qu'elle est devenue pèlerine dans les lieux les plus chers à la chrétienté : la Terre de Jésus. Sans craindre l'emphase, nous pourrions définir Hélène comme la première vraie pèlerine, amoureuse de la Terre du Seigneur. Nous savons aussi que des hommes et des femmes de la Rome chrétienne de ces décennies sont devenus pèlerins ou ont même choisi de vivre sur les lieux de mémoire du Christ : pensons à saint Jérôme ou à ces nobles femmes romaines (Marcelle, Paule, Julie, Blésilla) qui ont cherché à vivre une vie de prière dans les lieux saints ; Égérie de Galice (Espagne) a été la pèlerine la plus connue après Hélène, voyageant en dépit des distances et des dangers ; Égérie nous a laissé des descriptions des lieux bibliques qu'elle a visités et des émotions spirituelles et culturelles qu'elle a ressenties. La clé des pèlerinages en Terre Sainte se trouve donc en Hélène, celle qui nous a ouverts à l'amour pour le culte des lieux de vie du Seigneur. Dès lors, d'innombrables pèlerins, hommes et femmes de tous temps, comme François d'Assise et Brigitte de Suède, jusqu'à nos contemporains, entreprennent cet itinéraire de foi et de pénitence pour une rencontre toute particulière avec le Christ. Il s'agit de femmes et d'hommes qui, à la suite du Christ, ressentent l'attirance pour la Terre de Jésus et s'interrogent : Seigneur, où as-tu habité, où as-tu vécu, où es-tu mort pour nous ? Ce ne sont donc pas des visiteurs curieux ou des randonneurs occasionnels à la recherche de la géographie biblique, mais des personnes qui ont l'intention de faire un véritable itinéraire spirituel au sein des Saintes Écritures : d'abord par la prière, puis par la lecture des passages de l'Évangile qui se réfèrent à ce lieu, en renouvelant la mémoire des événements de la vie de Jésus et, enfin, en fixant le tout dans leur esprit et dans leur cœur pour en faire un trésor spirituel. Hélène rencontre à Jérusalem un grand évêque, Macaire, qui revient du concile de Nicée où il a vigoureusement défendu la nature humaine et divine du Christ contre Arius ; avec lui, en 326, elle recherche les lieux de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur. Le sens de cette recherche s'inscrit bien dans le contexte historique de cette époque : alors que le christianisme est accepté dans l'Empire romain, de nombreuses hérésies christologiques nient la nature humaine du Seigneur ; partir à la recherche des lieux réels de la vie de Jésus signifie également démontrer son historicité réelle. On dit qu'au cours de ces recherches, on trouve les bois de la Croix du Christ, qu'Hélène les transporte à Rome et les place dans la Basilique Sainte-Croix érigée par sa volonté. Au même moment, Constantin souhaite construire la première basilique de la Résurrection ou du Saint-Sépulcre, pour rassembler le Calvaire et le Tombeau vide de Jésus en un seul édifice sacré. De cette femme si particulière, Hélène, on ne peut s'empêcher de rappeler encore une fois, outre ses vertus humaines, le rôle de la foi. À partir du moment où elle a connu le Christ, elle s'est consacrée avec courage intellectuel, sens historique et profondeur spirituelle à la recherche des sites christologiques les plus importants. Si nous pouvons aujourd'hui prier sur le Golgotha, embrasser la Pierre de l'Onction ou vénérer et toucher le tombeau vide du Ressuscité, nous le devons à Hélène qui est devenue, pour ainsi dire, disciple de Jésus deux siècles plus tard ; comme les femmes qui avaient accompagné le Seigneur dans sa prédication et l'avaient accueilli dans leurs maisons, Hélène l'a cherché dans les lieux où il avait vécu et a voulu que les disciples du Christ trouvent l’hospitalité spirituelle dans les basiliques qu'elle et son fils Constantin avaient fait construire à Jérusalem, à Bethléem et à Rome. À côté du ministère de Jésus, à côté de celui des Apôtres, nous devons reconnaître un troisième ministère, celui des femmes qui ont suivi le Seigneur ; des ministères ontologiquement différents : l'unique ministère rédempteur du Christ, le ministère sacramentel des Apôtres et le ministère diaconal des hommes et des femmes libres de Dieu ; deux ministères - celui des successeurs des Apôtres et celui des hommes et des femmes libres de Dieu - qui n'ont en aucun cas pris fin et qui, dans la vie de l'Église, ont eu et continuent d'avoir une richesse extraordinaire de formes et d'expressions. Hélène a compris la beauté de ce troisième « ministère », qu'elle a rendu explicite par son engagement généreux dans une diaconie destinée à préserver pour les chrétiens de tous les temps la mémoire des lieux du Christ. En ce sens, elle a été à l’origine d'une nouvelle ère qui a ouvert les pèlerinages en Terre Sainte, sur les lieux de ce que l'on appelle le Cinquième Évangile. Hélène, devenue chrétienne, a adapté son mode de vie à la volonté de Dieu, cherchant le Christ non seulement dans les nécessiteux, mais aussi dans les lieux qui en conservent la mémoire rédemptrice. Dans son itinéraire spirituel passionnant, nous reconnaissons en Hélène, précisément, ces grands amours : celui pour l'humanité souffrante et celui pour les pauvres de Dieu qui s'est fait l'un de nous et dont la mémoire historique et géographique doit être préservée. Notre admiration et notre dévotion vont vers elle, et nous ne lui serons jamais assez reconnaissants d'avoir recherché et protégé les sites historiques de la mémoire du Christ rédempteur. En cet anniversaire liturgique, que sainte Hélène inspire un véritable amour pour la Terre de Jésus et montre en même temps les chemins de la paix, en particulier dans cette région où le Christ a vécu et qui est aujourd'hui ravagée par la violence et les guerres cruelles qui profanent le grand événement de la Révélation du Dieu unique, professé par les juifs, les chrétiens et les musulmans. Amen. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Face au drame de la guerre, la lumière de la foi

Le 11 décembre, la Place Santa Maria in Trastevere à Rome a été illuminée par des bougies symboliques de foi et d’espérance, lors d’une prière dédiée à la paix dans le monde présidée par le Cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, et par le Fr. Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte. S.Em. le Cardinal MATTEO ZUPPI Président de la Conférence épiscopale italienne « Il s'agit d'un espoir de paix ! Nous avons allumé tant de bougies. Espérons que la lumière de l'espoir puisse éclairer cette obscurité profonde provoquée par la division, la haine et la violence. Que ce soit, pour les chrétiens, un Noël de paix. La paix est toujours pour tous et de tous, et nous devons tous choisir le chemin de la paix. » La participation du Fr. Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, a été un témoignage vivant des blessures d'une terre qui a vu naître la paix mais qui souffre aujourd'hui sous le poids des guerres et des divisions. Fr. IBRAHIM FALTAS, O.F.M Vicaire de la Custodie de Terre Sainte « Nous avons participé à cette veillée pour la paix parce que, vraiment, nous avons besoin de paix. Nous avons prié pour la paix dans le monde, et nous espérons qu'avant Noël, cette paix dont nous avons tous besoin s'accomplira. » ANNA JABOR Alep – Syrie « J'ai vécu la guerre en Syrie pendant de nombreuses années. Cela n'a jamais été facile. À la naissance de ma fille, nous sommes venus en Italie. Aujourd'hui, nous vivons ici, enfin en paix. Nous rêvons toujours d'un monde où règne la paix partout. C'est un jour très important pour moi et pour tous ceux qui, comme moi, souhaitent la paix. » ANNA JABOR Alep – Syrie « Je m'adresse aujourd'hui à mon pays et à ma famille en Syrie pour leur dire : nous ne vous oublierons pas. Prions chaque jour, chaque heure, pour que la paix revienne sur notre terre et que les guerres cessent partout dans le monde. Aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de la prière, car la seule véritable solution à toutes les guerres est la paix. » Face au drame de la guerre, la prière se révèle comme un pont de salut qui unit l'homme à Dieu. Le Christ a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux ». Alors, Seigneur, écoute et réponds à nos prières. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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La Terre Sainte chère au cœur du Pape François

La Terre Sainte continue d’être au centre des préoccupations du Pape François qui ne se lasse pas de renouveler son appel à la paix pour que la vie l’emporte sur la mort dans cette bande de terre qui souffre tant en ce moment et qui est si chère au cœur de chacun. Ces derniers mois, à plusieurs reprises le Pape François a souhaité une présence d’Israël et de la Palestine à ses côtés. Le 18 mai, à Vérone, au cours de la rencontre « Arènes de la paix - Justice et paix s’embrasseront » prévue dans le cadre de la visite pastorale du Saint-Père dans cette ville, un Israélien et un Palestinien de l’association « Le Cercle des parents », qui réunit depuis des années les proches des personnes tuées dans le conflit en Terre Sainte, ont brièvement fait part de leur expérience. Maoz Inon est un entrepreneur israélien qui s’efforce d’œuvrer pour la paix. Ses parents ont été tués par le Hamas le 7 octobre. Aziz Abu Sarah est palestinien et son frère a été tué par des soldats israéliens. «  Notre douleur et nos souffrances nous ont rapprochés, nous ont amenés à dialoguer pour faire naître un avenir meilleur », ont déclaré Maoz et Aziz avant d’être interrompus par les longs applaudissements de toutes les personnes réunies dans les arènes de Vérone à l’occasion de la visite du Pape François. « Nous sommes des entrepreneurs et nous croyons que la paix est la plus grande entreprise à réaliser », ont-ils déclaré avant d’aller ensemble embrasser le Pape François qui leur a adressé des mots d’encouragement. Quelques jours plus tard, les 25 et 26 mai, la première Journée mondiale des enfants a eu lieu au Vatican, journée à laquelle une petite délégation de Jérusalem et de Bethléem a également eu la joie de participer. Cette délégation a été reçue personnellement par le Pape François avec d’autres enfants des zones de guerre. Malgré les difficultés rencontrées par ces jeunes, leur présence est porteuse d’espoir. Les enfants de Gaza se sont joints spirituellement à l’événement en envoyant une courte vidéo (en ligne sur Youtube). Enfin, ce fut profondément touchant de revoir le Pape François le 7 juin 2024 dans les jardins du Vatican, dix ans après l’invocation historique pour la paix en Terre Sainte. François a rappelé l’événement en ces termes : « Le Président de l’État d’Israël de l’époque, feu Shimon Peres, et le Président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, avaient accepté mon invitation à venir ici pour implorer de Dieu le don de la paix. Quelques semaines plus tôt, j’étais en pèlerinage en Terre Sainte et j’y avais exprimé le grand désir que les deux se rencontrent, pour accomplir un geste significatif, historique, de dialogue et de paix ». La situation actuelle semble nous plonger encore plus dans les ténèbres que par le passé, et le Pape François, dans son discours prononcé en présence des ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, en particulier ceux d’Israël et de Palestine, et de plusieurs membres du Collège cardinalice, a poursuivi avec ces mots : «  Chaque jour, je prie pour que cette guerre s’achève enfin. Je pense à tous ceux qui souffrent, en Israël et en Palestine : aux chrétiens, aux juifs, aux musulmans. Je pense à combien il est urgent que, des décombres de Gaza, surgisse enfin la décision de faire taire les armes et, par conséquent, j’appelle à un cessez-le-feu  ». Il y a dix ans, un olivier a été planté dans les jardins du Vatican à l’occasion de cette prière pour la paix. «  Ce soir, nous voulons renouveler notre prière, nous voulons encore élever vers Dieu notre supplique pour la paix, comme nous l’avons fait il y a dix ans. Nous voulons demander au Seigneur de faire croître encore l’olivier que nous avons planté ce jour-là : il est déjà devenu fort, luxuriant, parce qu’il a été à l’abri des vents et arrosé avec soin. De la même manière, nous devons demander à Dieu que la paix germe dans le cœur de chaque homme, dans chaque peuple et nation, dans chaque parcelle de terre, à l’abri des vents de la guerre et arrosée par ceux qui s’efforcent chaque jour de vivre en fraternité  », a conclu le Saint-Père. Elena Dini Source: Site Web Vatican News Photo : © archives photographiques personnelles lds © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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« J'avais faim, et vous m'avez donné à manger »

Au milieu des scènes de dévastation et des cicatrices générées par le conflit, telles que les rues couvertes de décombres et les maisons détruites, la main de la Mission pontificale à Jérusalem se tend avec générosité et compassion, dans le but d'aider les personnes les plus faibles et les plus vulnérables de la société, à savoir les enfants. CITOYEN DE GAZA « Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une véritable famine. Depuis le début de la guerre, nous vivons des circonstances difficiles, qui affectent gravement les enfants. Nous avons perdu tant d'entre eux. Moi-même, j'ai perdu des proches à cause de la faim. Il n'y a ni eau, ni nourriture, ni même de lait pour les enfants. La sécheresse s'est répandue dans toute la région et, malheureusement, les médias n'ont pas parlé de cette vérité. De nombreux enfants sont morts de faim chez eux, et leurs familles n'ont rien pu faire pour les aider. » CITOYEN DE GAZA « Nous avons vécu des situations difficiles en raison de l'intensité des bombardements et des destructions. Nous ne savions plus où aller ni quoi donner à manger à nos enfants. J'ai nourri mes enfants avec des herbes sauvages comme la mauve, et nous avons dû les sevrer tôt. Ils ont été confrontés à des problèmes très difficiles, à des maladies. » Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, les églises de Gaza sont devenues des lieux de refuge pour les personnes déplacées. La Mission pontificale, en coordination avec des organisations partenaires, s'est engagée à leur fournir tout le nécessaire à la vie et la dignité humaine. Malgré la dévastation, les réfugiés n'ont pas perdu l'espoir de rentrer chez eux. Ils s'accrochent à la foi et placent leur espoir en Dieu. P. SILAS Curé de la paroisse grecque-orthodoxe St Porphyrios à Gaza « Nous sommes ici dans l'église St Porphyrios, au nord de la bande de Gaza. Depuis le début de la guerre, de nombreux événements se sont produits ici. Notre église a été bombardée ; nous y avons vécu avec des musulmans et des chrétiens. Il est important de rappeler que les organisations n'ont pas cessé de nous fournir de l'aide. La Mission pontificale, en collaboration avec de nombreuses autres organisations, a ainsi pu nous soutenir depuis le début de la guerre, et nous lui en sommes très reconnaissants. Elle nous envoie notamment des colis alimentaires, des médicaments et de l'eau potable. » JOSEPH HAZBOUN Directeur régional de la Mission pontificale à Jérusalem « La situation, en particulier dans le nord de Gaza, est tragique. Il y a des pénuries de nourriture et d'eau, alors quand nous avons enfin pu agir, nous avons immédiatement envoyé des repas là-bas. Grâce à Dieu, cette fois-ci nous avons pu fournir de la nourriture à environ un millier de personnes dans le nord de Gaza. Le nombre reste insuffisant, mais c'est déjà un début. » Outre les pénuries de nourriture dues à la fermeture des frontières, la population doit également faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires de base. CITOYEN DE GAZA « Nous remercions la Mission pontificale pour ses contributions et dons. Et nous remercions Dieu qui, en réponse à nos prières, nous a envoyé tout ce qui était possible. » JOSEPH HAZBOUN Directeur régional de la Mission pontificale à Jérusalem « Nous prions et espérons que la guerre se termine rapidement. Malheureusement, pour l'instant ses effets continuent de s'étendre sur la Cisjordanie et à Jérusalem. Le taux de chômage à Bethléem a augmenté de manière significative, principalement parce que les gens ont vu leurs permis annulés et ne peuvent plus aller travailler à Jérusalem, ce qui aggrave considérablement les difficultés des familles en Cisjordanie. Nous essayons actuellement d'intervenir le plus possible dans la région de Bethléem et de Jérusalem. Notre message à tous nos jeunes et nos familles est de rester sur place ; si Dieu le veut, nous parviendrons bientôt à une solution qui garantira une vie décente à tous. » Jésus-Christ dit : « J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli dans votre maison. » La Mission pontificale répond à cet appel. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Terra Santa News Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Une nouvelle Semaine Sainte marquée par la guerre !

Le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, s'exprime sur cette nouvelle Semaine Sainte marquée par la guerre. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Ce n'est pas la première fois qu'il y a une guerre ici, donc ce n'est pas tant la guerre qui rend les choses plus difficiles – nous avons tellement de conflits ! Non, ce qui est difficile, c'est ce contexte de haine, de ressentiment, de manque de confiance, de frustration. Tous ces sentiments négatifs qui vont de pair avec la guerre, et qui rendent la situation beaucoup plus difficile. Les conflits précédents, on savait qu'ils se termineraient, puis qu'ils reprendraient plus ou moins. Aujourd'hui, on ne sait plus. Bien sûr, on finira par repartir, reprendre, mais on ne sait pas quand ni comment. Tout cela rend le climat actuel beaucoup plus lourd. » Le Patriarche souligne également la gravité de la situation actuelle dans la paroisse de Gaza. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  C'est une situation intolérable, incompréhensible. Ce n'est pas la première fois que la faim est employée comme instrument de guerre. En réalité, je ne sais pas si on peut qualifier ça ainsi – je ne suis pas militaire, je ne veux pas entrer dans ce domaine – mais c'est objectivement une situation intolérable. Nous avons toujours eu beaucoup de problèmes, toutes sortes de problèmes. La situation économique, la situation financière, a toujours été très fragile. Mais il n'y a jamais eu de famine. C'est la première fois que nous devons faire face à une véritable faim, et c'est insoutenable. Et je pense que toutes les communautés religieuses, politiques et sociales doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin à cette situation. » Au-delà de la tragédie humanitaire de Gaza, il existe un autre problème très grave pour les chrétiens de Palestine et de toute la Terre Sainte. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  L'urgence économique dans les territoires palestiniens, en particulier dans la région de Bethléem, est très claire et aiguë. Les Églises, toutes les Églises, en particulier le Patriarcat, l'Église catholique, la Custodie, en bref, les différentes réalités de l'Église catholique, s'efforcent de répondre à cette crise, de créer du travail... Mais, au moins temporairement, la situation a besoin d'être débloquée. » Le Patriarche invite également les pèlerins à revenir en Terre Sainte. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Je crois qu'il est également temps d'inviter les pèlerins à revenir en Terre Sainte. Je comprends très bien qu'il y ait beaucoup de peur. Je comprends que les images diffusées par les médias soient effrayantes, mais je pense que revenir ici, aujourd'hui, c'est possible. Il est possible de faire un pèlerinage en Terre Sainte, peut-être pas aussi complet que par le passé, mais de revenir tout de même. Ce serait une très belle forme de soutien, très concrète, ne serait-ce que pour la petite communauté de Bethléem.  » Dans toutes les communautés religieuses, il existe de nombreuses initiatives de prière qui contribuent à entretenir l'espoir. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  La prière est avant tout une aide précieuse. Surtout à Pâques. Parce que les deux moments principaux de l'année liturgique, Noël et Pâques, ne peuvent être célébrés sans prononcer le nom de Jérusalem. Par conséquent, et surtout à Pâques, c'est un salut que toute l'Église du monde, dans la prière, adresse à l'Église de Jérusalem, où la Pâque a été célébrée et est encore célébrée sur ces mêmes lieux. C'est aussi le moment de la collecte du Vendredi saint, qui est un instrument de soutien important. Mais c'est également un temps, en général, pour se rappeler que la prière doit aussi se transformer en une action, un geste, une attention concrète, surtout envers cette petite Église, cette petite communauté. » Le Patriarche parle également de l'importance de maintenir le témoignage chrétien en Terre Sainte par la prière et l'aide économique. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  On ne peut pas penser à Jérusalem sans penser aux chrétiens, on ne peut pas penser à la Terre Sainte sans penser à sa présence chrétienne. Depuis le début, depuis l'époque de Jésus, nous nous sommes toujours trouvés ici, dans ces lieux, pour faire mémoire de la vie même de Jésus, de son témoignage, surtout en tant qu'Église. Nous avons ici un témoignage de Pâques. Il est donc important que cette vocation de l'Église se poursuive ici, en Terre Sainte, avec cette petite communauté. Car même petite, elle garde vivante la mémoire concrète de ce que Jésus a fait ici.  » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Sanctuaire de Gethsémani : le silence des solitaires !

Cette belle basilique nocturne nous fait revivre l'expérience de Jésus en Sa nuit de choix : le choix de l'obéissance, le choix de renoncer à Sa propre volonté, de Se rendre et de S’abandonner entre les mains du Père. C'est avec ces mots que le Fr. Paolo Messina a ouvert sa deuxième méditation de Carême dans la basilique de Gethsémani, choisissant de la consacrer à la solitude de Jésus dans Sa prière au Père. Fr. PAOLO MESSINA, ofm Cap Gardien de la Fraternité de Jérusalem «  Jésus demande à ce moment-là qu’on ne Le laisse pas seul. C'est beau parce que c'est précisément dans ce moment d'angoisse qu’Il se révèle totalement, qu’Il ouvre totalement son cœur, même dans ce qu’Il a de plus fragile, et qu’Il n'a pas peur de se montrer aux hommes. Il ne veut pas rester seul, mais Il demande la proximité de Ses disciples, en particulier de ces trois disciples qui sont restés près de Lui au moment où ils pouvaient voir Sa gloire et contempler Ses miracles de plus près.  » Au centre de la basilique se trouve la pierre, mémorial de cet épisode où Jésus comprend et choisit, selon la volonté du Père, de boire la coupe de la passion. Fr. PAOLO MESSINA, ofm Cap Gardien de la Fraternité de Jérusalem «  Nous devons entrer dans ce silence précisément pour décider par nous-mêmes du choix à faire. Pensons à ces femmes qui doivent choisir de porter une grossesse. Je viens d'un pays tourmenté par la mafia ; pensons à ces entrepreneurs honnêtes qui l’ont dénoncée. Nous vivons aujourd’hui des moments difficiles, et nous nous sentons vraiment seuls. Mais c'est précisément en entrant dans ce silence et en ressentant cette solitude que nous pourrons entendre la voix du Père. Alors, au moment même de notre solitude, nous découvrirons qu'il y a un Père qui nous accompagne, qui nous soutient. Luc le dit à travers l'image décrite d'un ange qui se rend précisément pour soutenir la prière et la solitude de Jésus Le Père est proche de nous, si nous le laissons s’approcher.  » L'Eucharistie, avec les vêpres solennelles, a été présidée par le Fr. Alberto Pari, secrétaire de la Custodie de Terre Sainte, et concélébrée par les frères et les prêtres de la Custodie présents en Terre Sainte. Là où Jésus a souffert de la solitude et de l'abandon, là où Il a accepté et embrassé en toute liberté et par amour la volonté du Père, nous implorons à Dieu la grâce d'imiter Son exemple afin de pouvoir affronter, en donnant un clair témoignage chrétien, les épreuves de la vie. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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