Nouvelles de l'Ordre

Une nouvelle « créature » algorithmique ?

Le cardinal Fernando Filoni présente une réflexion autour du thème de l’intelligence artificielle (IA) et de la création de Dieu, dans un article publié en Italie par BeeMagazine. Cette question d’actualité intéressant aussi l’Eglise universelle, comme le Pape l’a souligné en particulier dans son message du 1er janvier, nous avons choisi de publier sur notre site le texte du Grand Maître, en différentes langues, pour les membres de l’Ordre et leurs amis. Un archéologue à qui je demandais s'il était possible de distinguer un objet ancien en terre cuite d'un faux, moderne, m'a répondu que le toucher est le premier critère d'évaluation immédiat. Bien sûr, il y en a d’autres. Et il m’a expliqué que la porosité de la terre cuite s'acquiert avec le temps et qu'elle ne se trouve pas dans une création contemporaine dont la surface est lisse. Il s'agit d'un critère empirique, mais qui semble valable à première vue parmi tant d'objets faux que l'on rencontre partout et que l'on veut nous vendre. À l'heure où nous sommes inondés de nouvelles en tout genre, quel est le premier critère valable pour se défendre et distinguer les vraies nouvelles des fake news ? La question se pose en raison de la grande facilité avec laquelle les nouvelles circulent. L'appel à la raison ne suffit plus, alors que l'on parle partout d'une soi-disant intelligence artificielle capable de déconstruire, fabriquer, biaiser l'information et même tromper. En ces temps complexes où tant de gens sont plongés dans l'apprentissage de toutes les nouvelles possibilités de communication et d'influence sur nos vies, nous nous rendons compte qu’effectivement, la richesse que les êtres humains possèdent est placée dans de pauvres vases de terre, selon une expression heureuse de Paul de Tarse, qui écrivait aux chrétiens de Corinthe que nous portons ce trésor (notre espérance) dans des vases de terre afin que la puissance extraordinaire qui vient de Dieu et non de nous apparaisse (cf. 2 Cor 4:7) ; un artefact ancien, donc, notre être et notre existence, qui remonte à l'époque où le Créateur lui a donné forme avec de la poussière et lui a insufflé la vie, l'intelligence et la liberté. Avec ces dons, en bref, bibliquement parlant, il l'a créé à son image et à sa ressemblance. La porosité de l'existence humaine a traversé les millénaires et n'est pas technologiquement reproductible ; même si nous voulions tout réduire à des nombres et à des combinaisons algorithmiques, il s'agirait toujours d'une existence «  lisse ». La question sous-jacente est de savoir si le chercheur de la Silicon Valley ou de toute autre entité dédiée à cette science qui a donné naissance à la nouvelle créature sortie de ses mains, et que nous appelons intelligence artificielle, a une quelconque « ressemblance » avec le Dieu Très-Haut qui, selon la Genèse, a créé le ciel et la terre, alors informes et vides, tandis que les ténèbres recouvraient l'abîme (cf. Gn 1,2) ; le «  néo-créateur  », bien que très habile, me semble plus modeste. Il utilise la création, mais si nous sommes impressionnés par son habileté, c’est peut-être parce que nous avons perdu le sens de la qualité et des proportions de la création divine et que nous nous contentons du fourmillement des nombres et des algorithmes. Mais la question qui se pose ensuite est la suivante : que va-t-il insuffler dans son « artefact », en se rappelant que pour la Bible, Dieu a créé l'être humain homme et femme (cf. Gn 1,27), lui offrant des relations vivantes, la communion des esprits et des corps, et cette autorité sur la création dont il ne doit pas se départir ? La Bible devra-t-elle être réécrite ? m’a demandé un ami. En vérité, même la religion n'échappera pas à la perspective de cette nouvelle créature, l'intelligence artificielle, qui n'a pas de conscience, tandis que son caractère sacré reste dans la logique de ses chercheurs. Sera-t-elle livre ? Aura-t-elle des interdits ? Pourra-t-elle commettre des péchés ? Manger le fruit défendu ? Aimer ? Aura-t-elle droit à la rédemption ? À la prière ? Oui ! Prier est l’aspiration la plus simple et la plus innée du cœur des hommes. Personne n'a jamais manqué de prier parfois. Peut-être sans savoir qui, comme lorsqu'on invoque sa mère, même si on ne l'a jamais connue. Augustin d'Hippone a parlé de la prière ; la partie la plus intéressante est la partie autobiographique. Il s’est en effet référé à lui-même, avec le résultat qu'il décrit, je dirais de manière paradigmatique : nos étapes dans la prière, qu'un algorithme ne pourrait pas sortir de son cœur qui n’existe pas. Il disait qu'enfant (sans avoir encore été baptisé mais de par son éducation maternelle) il priait non pas tant par affection pour Dieu, aussi petite fût-elle, mais pour ne pas recevoir le lendemain les coups de son professeur violent (Confessions, 1, 9, 14) ; jeune homme, ensuite, en pleine exubérance post-pubertaire, il priait pour ne pas être submergé par la passion, mais pour qu'elle ne lui soit pas enlevée immédiatement (Ib. 8, 7, 17) ! Dans un mélange de crise et d'éloignement de son éducation familiale, il changea le contenu de sa prière, demandant la réalisation de ses aspirations dialectiques, philosophiques et carriéristes ; mais il perçut bientôt l'avilissement et la vanité d'une telle prière (Ib. 3, 4, 7) ; par déception, il tomba dans le manichéisme alors dominant, presque comme une émancipation, et dans lequel il se retrouva avec des prières formelles et sans relief ; ce fut la cause d'une nouvelle et plus profonde désillusion ; c'est ainsi qu'Augustin confessa avoir entrepris, dans une grande détresse, de comprendre la cause de son malaise et la nature de sa dépression. Dans une forme de lyrisme spirituel très élevé, il s’adressa au Seigneur : « Tu m'as converti vers Toi, en me faisant renoncer à chercher femme et à réaliser tout espoir de ce monde… » (Ib. 8, 12, 30). Puis vint le baptême dans l'Église catholique. J'espère que l'intelligence artificielle n’enlèvera pas le plaisir de ces nombreux pèlerinages spirituels qui traversent existentiellement la vie des hommes et des femmes d'aujourd'hui et de demain, et qu'elle nous laissera la prière, qu’elle ne réduira pas le pluralisme, et ne nous conduira pas à la pensée unique ! Si elle reste dans des limites acceptables, ce sera une « créature » de l'humanité très utile. Fernando Cardinale Filoni Grand Maître Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
Le manteau, signe lumineux de notre identité

Une réflexion du Gouverneur Général, l’Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone    Nous vivons dans un monde de symboles. Il faut savoir les interpréter, ne pas se limiter à leur apparence, aussi suggestive et solennelle soit-elle, mais en approfondir le sens, en recherchant ce qui est transcendant. En un mot, nous devons fuir le danger d’être éblouis par l’aspect extérieur, pour jouir d’une dimension plus lumineuse et révélatrice : essayons de regarder les symboles avec les yeux de l’âme et du cœur. Considérons notre symbole principal, le manteau. Comme dans l’Apocalypse de saint Jean (Ap 7,2-4.9-14), on pourrait nous demander : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Pouvonsnous répondre : «  Ceux-là […] ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » ? En effet, le manteau de notre Ordre, que nous recevons à l’autel au moment de l’Investiture, doit nous inviter à ne jamais nous contenter d’une simple jouissance esthétique, mais à rechercher la compréhension profonde de sa signification. Quelle est sa signification ? Le port du manteau rappelle au Chevalier l’obligation de loyauté, d’obéissance, de respect, d’honneur, de discipline, de sacrifice, de responsabilité, de solidarité, pour ne citer que quelques vertus chevaleresques. Ceux qui le reçoivent doivent être à la hauteur de ces vertus et le porter avec dignité. Pour un Chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre qui porte également sur son manteau la Croix de Jérusalem, qui rappelle les cinq plaies de Notre Seigneur, cela signifie quelque chose de plus. Pour les Dames, la cape noire, éventuellement agrémentée de gants et de doublures en satin blanc (comme c’est la tradition dans certains pays) et surmontée d’un voile ou d’une mantille en dentelle, souligne la féminité avec une élégance sobre. Saint Paul nous rappelle qu’en étant baptisés, nous avons « revêtu le Christ » (Gal 3,27). C’est ce que nous devons ressentir en portant notre manteau avec la Croix de Jérusalem, qui nous rappelle la robe blanche du baptême. Je tremble en me rappelant cette terrible invective de Jésus : «  Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures ». (Mt 23,27). Ceux qui, par vanité, se glorifient de leur habit, ont tort, mais il en va de même pour ceux qui décèlent une contradiction entre la splendeur du manteau et l’humilité recommandée à tout chrétien. On peut, en effet, porter un superbe uniforme avec humilité et être, au contraire, hautain dans une tenue vestimentaire négligée. Il n’y a donc pas lieu de s’opposer à la beauté de l’habit. Notre Seigneur aussi a été transfiguré sur le mont Tabor. Le manteau que nous portons doit donc non seulement nous rappeler ce que nous représentons, mais aussi nous aider à nous transformer en d’authentiques Chevaliers et Dames qui trouvent dans le tombeau vide, et donc dans le mystère de la Résurrection du Christ, la référence idéale à leur engagement. Qu’il soit, d’une part, le signe lumineux de notre dignité de peuple ressuscité et, d’autre part, le reflet de ce que nous portons dans notre cœur, conscients que son pouvoir symbolique atteint son but dans l’identification totale entre l’habit et celui qui le porte. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © archives photographiques personnelles lds © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
Le sens du pèlerinage en Terre Sainte pour les membres de l’Ordre

Donata Maria Krethlow-Benziger, Lieutenant pour la Suisse et le Liechtenstein, nous offre une réflexion sur l’importance d’aller visiter l’église Mère de Terre Sainte, à partir de ce qu’elle a vécu en 2023. Cet article illustre bien ce que les Chevaliers et Dames du monde entier expérimentent lors des pèlerinages organisés par l’Ordre. Àtravers les siècles, le pèlerinage à Jérusalem a représenté un noble objectif pour les chrétiens. La vision de la Jérusalem céleste était omniprésente. Aujourd’hui, les pèlerinages en Terre Sainte nous permettent de visiter les Lieux saints et de réaliser quelle est la situation des chrétiens qui y vivent encore. C’est un signe fort, l’expression d’un lien intime entre nous, Chevaliers et Dames de notre Ordre Équestre, et la population chrétienne locale. C’est également un témoignage de notre amour pour le pays où notre Seigneur Jésus- Christ a vécu. Les gens làbas vivent avec une réalité différente de celle qui est la nôtre en Europe. Leur existence est empreinte de violence et d’injustice dans une multitude de contextes. Quel grand bonheur et quelle immense joie nous avons eus, lorsque j’ai pu partir en pèlerinage en Terre sainte en mai 2023 avec plus de 70 personnes de la Lieutenance. L’accueil chaleureux au Patriarcat latin avec la remise de la coquille du pèlerin a été pour moi le point culminant du voyage. Ce fut un honneur que le patriarche, Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa, nous accueille à Jérusalem et remette personnellement la coquille du pèlerin à chaque Chevalier et Dame qui visitait la Terre Sainte pour la première fois en tant que membre de l’Ordre. Par la suite, en nos qualités de Chevaliers et Dames, nous avons pu vivre l’entrée solennelle dans l’église du Saint-Sépulcre. Nous avons été d’autant plus bouleversés d’apprendre les événements qui ont secoué la Terre Sainte à partir du 7 octobre 2023. Depuis lors, les terribles nouvelles en provenance du Moyen- Orient ajoutent un nouveau chapitre de souffrance à l’histoire de la Terre Sainte. Nos pensées et nos prières vont à tous ceux qui sont touchés par cette tragédie. Notre engagement dans les projets et notre attachement à la population chrétienne de Terre Sainte restent intacts, même si nous ne pourrons pas nous y rendre personnellement dans un avenir proche. Nous ne devons pas perdre espoir et ne pas laisser seuls nos frères et soeurs dans la foi au Moyen-Orient. En tant que Dames et Chevaliers de notre Ordre, nous faisons partie de l’Église Mère de Terre Sainte. Nous devons remplir les rues et les Lieux saints de notre présence et de nos prières. Et nous y retournerons dès que les conditions politiques le permettront à nouveau. Car l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem n’est pas n’importe quelle église. Elle se trouve là où notre Seigneur Jésus- Christ a souffert, est mort et est ressuscité. Et c’est à partir de cette église que la lumière brille dans le monde par la résurrection du Christ. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
Rencontre avec des familles chrétiennes de Jérusalem

Lors de leur pèlerinage en Terre Sainte fin décembre 2023 et début janvier 2024, le Grand Maître et le Gouverneur Général ont rencontré des familles chrétiennes très pauvres vivant à Jérusalem, soutenues par le Patriarcat latin grâce aux contributions des membres de l’Ordre. Dima Kalak Khoury, directrice des services sociaux du Patriarcat, qui guidait la petite délégation du Grand Magistère lors de ces visites, a accepté de nous présenter plusieurs situations concrètes vécues par ces personnes logées dans des appartements de la Custodie. UNE MÈRE COURAGE Nisreen, mère de famille de 53 ans, lutte pour surmonter les difficultés de la vie après des années de séparation d’avec son mari. Vivant avec ses quatre enfants dans un modeste appartement loué 500 dollars, elle souffre de diabète et de problèmes cardiaques qui l’obligent à se rendre fréquemment à l’hôpital. Réduite au chômage en raison de ces problèmes de santé, elle peine à se procurer des médicaments essentiels. Malgré les efforts louables de sa fille aînée, qui contribue au revenu de la famille grâce à un emploi de vendeuse pour une enseigne de vêtements, la famille reste confrontée à des difficultés financières. Le fils aîné de Nisreen rêve d’étudier l’électricité pour devenir technicien professionnel, et grâce au soutien généreux de l’Ordre, nous nous sommes engagés à faire de ce rêve une réalité. Le plus jeune fils de la famille est au lycée. La situation financière désastreuse de la famille les prive souvent de nourriture et les empêche de payer les factures d’électricité. Les contributions du Patriarcat latin de Jérusalem, qu’elles soient pour les bons alimentaires ou le paiement des factures d’électricité, apportent une aide essentielle à cette famille dans le besoin. En outre, nos programmes d’autonomisation visent à offrir aux enfants de Nisreen les compétences et Rencontre avec des familles chrétiennes de Jérusalem les opportunités nécessaires pour contribuer de manière significative aux dépenses de la famille. UNE FAMILLE QUI COMBAT POUR SURVIVRE Nancy, 32 ans, mère de quatre enfants, est confrontée à des difficultés considérables. Son mari, 40 ans, chauffeur de taxi, a vu ses revenus gravement affectés par la guerre en cours. La discrimination l’empêche de prendre en charge des passagers israéliens, et le risque d’attaques dans les zones israéliennes entrave encore son travail. Ayant du mal à joindre les deux bouts, la famille a été expulsée de sa maison de Beit Hanina parce qu’elle n’arrivait pas à payer le loyer. Avec l’aide du Patriarcat et celle du prêtre de la paroisse, ils ont obtenu un petit appartement. Le logement est trop petit, si bien que certains membres de la famille sont obligés de dormir dans la cuisine. Pour alléger leurs charges financières, nous avons aidé Nancy à être embauchée comme assistante à la cuisine du monastère grec orthodoxe, ce qui lui procure un modeste revenu. Malgré ces efforts, la situation du foyer reste difficile et nous travaillons avec la Custodie de Terre Sainte pour leur trouver une maison plus appropriée. Le prêtre de la paroisse contribue au paiement de leur loyer actuel, et notre soutien s’étend aux bons alimentaires, aux factures d’électricité et aux frais de scolarité des enfants, en plus de leur taxe foncière (Arnona), par l’intermédiaire du fonds Jérusalem-Est. Dans cette situation difficile, les parents de Nancy essaient de les aider, mais leurs revenus limités ne leur permettent pas de le faire régulièrement. Cette famille a besoin d’une aide d’urgence et le soutien de l’Ordre peut avoir un impact significatif sur son chemin vers une situation stable et un avenir plus radieux. UN FOYER CONFRONTÉ AU CHÔMAGE Michelin, une femme séparée de son mari, est confrontée à des difficultés considérables pour s’occuper de ses deux filles – âgées de 21 et 24 ans – et de son fils de 22 ans. Ils vivent dans une maison exiguë mise à disposition par la Custodie de Terre Sainte, dans des conditions insalubres persistantes, en raison de grosses contraintes d’espace. Michelin, qui travaillait dans une crèche, a perdu son emploi lors des récents licenciements provoqués par la guerre. Malheureusement, l’une de ses filles, qui travaillait à temps partiel dans un hôtel, s’est également retrouvée au chômage. Les difficultés financières de la famille sont exacerbées par le fait que le fils de Michelin, qui est le seul à gagner sa vie comme ouvrier dans un hôtel, travaille très peu d’heures pour un maigre salaire. En réponse à leur situation désastreuse, nous avons utilisé le fonds Jérusalem-Est pour aider Michelin à régler les dettes accumulées auprès de l’assurance nationale. En outre, nous avons apporté notre aide pour le paiement de la taxe foncière et des bons alimentaires. Malgré ces efforts, leur situation reste délicate, d’où l’urgence d’une aide continue. Le soutien d’urgence de l’Ordre fait la différence en atténuant les difficultés rencontrées par Michelin et sa famille en ces temps difficiles. LES DIFFICULTÉS D’UN PÈRE DE FAMILLE SUITE AUX REPRÉSAILLES PROVOQUÉES PAR LA GUERRE Suleiman, père de trois enfants, est confronté à de nombreux défis alors qu’il s’efforce de subvenir aux besoins de sa famille. Sa fille, aidée par une bourse de la Custodie de Terre Sainte, poursuit ses études à l’Université de Bir Zeit. Le fils aîné de Suleiman, âgé de 23 ans, a terminé avec succès ses études d’optique avec l’aide du Patriarcat latin de Jérusalem et recherche désormais un emploi. Aujourd’hui, son deuxième fils souhaite apprendre à conduire les bus et nous demande de l’aider dans son projet. Les difficultés financières de la famille sont aggravées par le fait que la femme de Suleiman est au chômage et n’a pas fait d’études. Suleiman lui-même souffre de problèmes cardiaques, nécessitant des médicaments et des examens réguliers en raison de l’obstruction de ses artères. Anciennement employés comme agents de sécurité au Mur occidental (Kotel), Suleiman et ses deux fils ont malheureusement été licenciés dans le cadre de mesures de représailles à la suite des attaques du 7 octobre. Pour répondre à leurs besoins urgents, nous les aidons à payer le loyer, les bons alimentaires et les factures d’électricité. Cependant, la famille continue de faire face à des difficultés importantes, et a du mal à se nourrir. Une aide continue est essentielle pour permettre à cette famille résiliente de se prendre en charge et de parvenir à une situation de stabilité et d’autonomie. VIVRE DANS UNE SEULE PIÈCE AVEC SEPT ENFANTS Nakhleh, âgé d’une cinquantaine d’années, est confronté à des défis considérables alors qu’il vit avec sa femme et ses sept enfants dans un appartement avec une seule chambre dans la vieille ville de Jérusalem. Sa vie a pris un tournant radical lorsqu’il a dû cesser de travailler avec sa camionnette de livraison après avoir été diagnostiqué d’un cancer, ce qui a aggravé la situation de la famille. Une lueur d’espoir brille malgré ces difficultés, puisque sa fille, soutenue par nos programmes d’autonomisation, poursuit ses études de secrétaire médicale. En outre, deux des fils adultes de Nakhleh veulent devenir chauffeurs de bus, l’un d’eux bénéficie déjà de notre soutien, et des actions sont en cours pour aider le second. Cependant, la situation de la famille reste délicate : l’épouse de Nakhleh ne peut pas travailler car elle doit s’occuper de leur famille nombreuse, les autres enfants allant encore à l’école. Nous sommes intervenus pour alléger leur fardeau financier en les aidant à payer les bons alimentaires, les factures d’électricité, la taxe foncière et les frais de scolarité. La gravité de leur situation rend l’aide continue nécessaire. Pour cette famille nombreuse, nous nous engageons à faire en sorte qu’elle ne soit pas seule face à ces défis. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
Pâques 2024 : message du Grand Maître aux Chevaliers et Dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre

Chers Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre de Jérusalem, Il y a un passage, parmi les plus significatifs de l'Évangile, dans lequel la « parole  » du Seigneur devient un «  geste  » chargé d'un nouveau contenu et qui nous aide à entrer dans la Pâque du Seigneur. Le geste, nous le savons, est toujours un langage qui renforce la parole, et il n'est pas rare qu'il la rende même plus évocatrice. Nous arrivons au passage du récit que nous en donne l'évangéliste Luc : le Maître est à Jérusalem à l'occasion de Pâque ; il a beaucoup parlé de vigilance, mettant en garde contre l'hypocrisie et la tromperie ; debout dans l'Atrium du Temple, il a voulu commenter un geste presque insignifiant et caché, l'offrande d'une pauvre veuve qui, en entrant dans la Maison de Dieu, a donné sa contribution de deux sous, tout ce qu'elle avait ; c'est un très beau geste d'amour pour ce Lieu qui est celui de la présence glorieuse du Très-Haut au milieu de son Peuple : la Shekinah de Dieu ; puis Jésus a prédit pour Jérusalem le jour où la Ville Sainte serait humiliée, détruite et privée de sa noblesse spirituelle. La journée avait été fatigante et le soir, le Seigneur se rendit sur la crête du Mont des Oliviers pour prier, ayant devant lui la ville de David. Nous connaissons bien ce lieu suggestif en face de l’imposant mur de l’esplanade du Temple, si nous avons déjà fait notre pèlerinage en Terre Sainte. Le lendemain, alors que la fête des pains sans levain approche, Jésus, voulant célébrer la Pâque, envoie Pierre et Jean préparer le nécessaire : le lieu, le pain, le vin, les herbes amères, et il leur dit : « Allez faire les préparatifs pour que nous mangions la Pâque. » (Lc 22, 8). La Pâque hébraïque, si riche en symboles pour Israël, est pour Jésus la dernière, mais aussi l'occasion d'un événement nouveau qu'il porte dans son cœur : l'institution de ce qui deviendra pour l'Église la Pâque sacramentelle, l'Eucharistie : «  Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit : “J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir !”… Puis, ayant pris du pain… il le rompit et le leur donna en disant : “Ceci est mon corps... Faites cela en mémoire de moi...” ; et pour la coupe… il fit de même en disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang… ” » (Lc 22, 14 et s.) Ce signe qui consiste à « rompre le Pain » et «  prendre la Coupe » deviendra la marque de reconnaissance du Maître ressuscité. Dans ce geste de Jésus, la « parole » s’est faite « geste signifiant  », c'est-à-dire sacrement. C'est autour de cela que se rassemblera l'Église et que les chrétiens se reconnaîtront comme Koinonia , c'est-à-dire Communauté de foi dans le Ressuscité, dans laquelle chaque baptisé aura une existence « ecclésiologique » à laquelle il sera lié pour toujours. Dans la parole de Jésus devenue donc geste, il y a tout le «  signe » sacramentel  remis à l'Église ; en ce sens, dans la foi, nous l'accueillons nous aussi. Comme Pierre et Jean, nous sommes appelés cette année encore à nous préparer à Pâques, sachant bien qu'en tant que Chevaliers et Dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre, nous sommes inextricablement liés au mystère du Christ ; nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de l’invitation de Jésus : «  Allez faire les préparatifs… la Pâque . », sans être spirituellement et émotionnellement impliqués dans le nouvel événement du Seigneur dans toute sa beauté et sa richesse. Cette demande de Jésus nous concerne directement. Cela n’aurait pas de sens d'aller en pèlerinage à Jérusalem si nous n'avions pas le sens profond de ce que nous sommes et voulons être ; si nous n'avions pas le désir de revivre la Pâque du Seigneur et avec le Seigneur, car tout pèlerinage est un aller pour préparer la Pâque dans notre vie, dans notre foi. Pâques reste l'événement qui unit l'éternité de Dieu dans le Christ, avec notre temps. Cette année encore, malgré les drames qui bouleversent la Terre Sainte, accueillons cette invitation adressée à Pierre et à Jean, ces paroles du Seigneur qu'Il traduit ensuite en un geste sacramentel ; non pas par une quelconque habitude qui accompagne souvent les dates anniversaires, mais pour rendre présente la grâce pascale comme si c'était l'unique ou même la dernière de notre vie. C'est bien lors de la dernière Cène avec Jésus, avant sa passion, que les Apôtres comprennent le sens de la nouvelle « Alliance » fondée sur le mystère de la mort et de la résurrection. Le « geste » accompli par Jésus lors de la dernière Cène, qui était resté pour ainsi dire « suspendu » en vue de la passion et de la mort du Seigneur, retrouve sa plénitude dans la Pâque de Résurrection du Seigneur, et il est restitué à la Communauté apostolique et à l'Église en tant qu'action de grâce. Pour paraphraser une réflexion de saint Augustin (sur le psaume 60), nous pouvons dire que Jésus a pris en lui le sens de la Pâque hébraïque, en nous la redonnant renouvelée dans une nouvelle Alliance, il a pris sur lui l'humiliation du péché et le drame de la mort, et il nous a offert le pardon et la gloire de la résurrection, en nous la livrant dans le Sacramentum novum. Dans le Triduum pascal, qui commence par la Cène eucharistique du Jeudi saint (premier jour), nous nous associons à la souffrance du Christ à Gethsémani, nous le suivons dans l'humiliation, la mort et l'ensevelissement (deuxième jour) et, faisant nôtre le silence sabbatique (troisième jour), nous restons dans l'attente de la Pâque de Résurrection, comme l'avait dit le Seigneur. Bonne Pâque, Fernando Cardinal Filoni Grand Maître Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
« Il est bon pour moi d’aller vers mon déclin, en quittant ce monde pour rejoindre Dieu, afin de me lever en lui. »

Présidée par le cardinal Fernando Filoni, Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre, la célébration des funérailles du Professeur Agostino Borromeo, Lieutenant Général d’Honneur de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, s'est déroulée dans la basilique des Saints-Apôtres à Rome, le 6 février 2024. La messe a été concélébrée par Mgr Tommaso Caputo, Assesseur de l'Ordre, et Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, représentant le Patriarche de Jérusalem. Ont également participé à la célébration le cardinal Edwin O'Brien, qui était Grand Maître de l'Ordre lorsque le Professeur Borromeo assumait la charge de Gouverneur Général, Fra' John Dunlap, Grand Maître de l'Ordre de Malte, et Fra' Alessandro de Franciscis, Grand Hospitalier. Une délégation de Chevaliers et de Dames, conduite par le Gouverneur Général, l’Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone, et de nombreux amis sont venus de différents pays pour être proches de la famille du défunt. À la fin de la célébration, le père Davide Meli, Chancelier du Patriarcat latin de Jérusalem, a lu un message émouvant du cardinal Pierbattista Pizzaballa, rendant hommage au travail accompli par le Professeur Borromeo au service de l'Église en Terre Sainte. Nous publions ici l'homélie que le cardinal Fernando Filoni a prononcé en hommage au Professeur. « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra »  (Jn 11,25). Illustres Autorités, Chers parents et amis du Professeur Borromeo, Chers Confrères dans l'épiscopat et le sacerdoce, C’est avec ces belles et réconfortantes paroles de l'Évangile de Jean que je voudrais introduire ce moment de réflexion pour la Liturgie de l'Adieu à notre frère Agostino Borromeo. Notre Adieu est un Adieu dans la prière qui, même dans la tristesse de la séparation, est rempli de gratitude envers Dieu, pour l'avoir donné comme époux et père à sa famille, comme fils dévoué à l'Église, et comme citoyen intègre à notre pays où il a accompli des missions remarquables dans divers domaines. Nous ne pouvons pas oublier, tout d'abord, que le Professeur Borromeo, appartenant à la noble famille Borromeo, avait en lui le trait distinctif, sans jamais s’en montrer orgueilleux, de compter parmi ses ancêtres le grand archevêque de Milan, saint Charles, l'un des ecclésiastiques ayant incarné le plus magistralement le renouveau de l'Église de son temps. Homme d'une grande culture historique, il a apporté une contribution très précieuse à la connaissance et à la critique historique d'événements complexes et souvent controversés. Agostino Borromeo était diplômé en sciences politiques (avec une spécialisation en histoire) de l'université La Sapienza de Rome, où il est devenu professeur d'histoire moderne et contemporaine de l'Église et des autres confessions chrétiennes. Il a ensuite enseigné l'histoire du christianisme et des Églises à l'université libre Maria Santissima Assunta de Rome (LUMSA) ; il a obtenu le diplôme d'archiviste de l'école des Archives secrètes du Vatican et suivi les cours de théologie de l'Institut de sciences religieuses de l'Université pontificale grégorienne ; il a notamment été président de l'Institut italien d'études ibériques, collaborateur de l'Institut historique italien, membre actif et membre académique de nombreuses associations scientifiques et culturelles italiennes et internationales. Ce serait très long d'énumérer ici ses nombreuses publications et activités professionnelles et non professionnelles. Cependant, je ne peux pas ne pas mentionner son entrée en 2002, par la volonté du Pape saint Jean-Paul II, comme Membre du Comité pontifical des sciences historiques, et par celle du Pape Benoît XVI, comme auditeur laïc de l'Assemblée spéciale du Synode des évêques pour le Moyen-Orient en 2010. Je dois également mentionner son appartenance à l'Ordre souverain militaire de Malte et son engagement généreux au sein de l'UNITALSI. Mais c'est au sein de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre, dont il était Chevalier de Collier, qu'il a déployé la richesse de ses talents et manifesté son sens de l'organisation : d'abord comme Chancelier et Membre du Grand Magistère, puis comme Gouverneur et Lieutenant Général, devenant enfin Lieutenant Général d'Honneur. En tant que Grand Maître, à l'occasion de mon pèlerinage officiel en Terre Sainte, j'ai souhaité le compter parmi les membres de la Délégation, une invitation qu'il a accueillie avec grand plaisir ; en effet, il a lui-même déclaré : « Ce sera mon dernier voyage sur la Terre de Jésus ». C'était en mai 2022. Il le rappelait comme un événement mémorable, comme si ce voyage préfigurait que ce serait la synthèse ultime de tout son engagement pour la Terre du Seigneur. Le Comte Borromeo avait en effet une passion extraordinaire pour la Terre Sainte, où il s’est toujours rendu avec l'esprit du « pèlerin », même lorsqu'il y allait pour avoir une perception directe des œuvres que l'Ordre soutenait au sein du Patriarcat latin de Jérusalem. Comme nous l'avons souvent commenté entre nous, la Terre Sainte ne doit pas être réduite à un simple site archéologique de la foi ou à une terre où nous sommes contraints d'assister, impuissants, à l'affrontement entre Israéliens et Palestiniens. Tous les chrétiens ont un rôle et une tâche à accomplir, et il était fier que l'Ordre du Saint-Sépulcre s'en acquitte avec humilité, simplicité et efficacité. Cher Professeur Agostino, le mystère de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur a toujours été au centre de ta foi, et cette foi dans le Ressuscité a été la ligne sûre et fiable que tu as suivie tout au long de ta vie. Ta foi était vivante, témoignée avec humilité, simplicité et sérénité, mais aussi avec la force de la noblesse d'âme et de l'intelligence ; une foi profondément enracinée dans les paroles de l'Évangile que nous avons entendu : Jésus s'adressant à Marthe de Béthanie, à un moment triste, celui de la mort de son frère Lazare, proclame : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Puis il lui demande : « Crois-tu cela ?  » À cette question, Agostino, tu as répondu, comme Marthe : «  Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Telle était la foi d'Agostino Borromeo, une foi qu'il vécut tout au long de sa vie de manière fructueuse et riche, en restant un fils dévoué et un serviteur de l'Église, toujours avec un engagement constant et idéal, presque par déférence à l’égard de l'héritage spirituel de son illustre ancêtre saint Charles. Cher Professeur Borromeo, par ta fidélité, tu as contribué à cette animation chrétienne de la société qui accepte les défis de la modernité, sans opposition et, en même temps, avec l'analyse et la compréhension nécessaires des faits. Ton travail discret au service des malades avec l’UNITALSI nous a montré le sens de ta charité, tandis qu’au sein de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre tu as manifesté ta générosité envers les pauvres et les besoins de la Terre de Jésus ; tout cela, nous pouvons le dire, avec ce caractère de laïc qui vit sa « vocation » dans le monde et accomplit la « mission » clairvoyante et sacrée des baptisés. Merci pour ton témoignage lucide de foi, qui ne peut certainement pas se résumer à ces quelques mots. Mais permettez-moi d'ajouter un mot sur cet Agostino qui vivait la vie de famille de manière exemplaire, dans laquelle il trouvait la sève d'une sérénité engageante et vivifiante. Aujourd'hui, toute notre sympathie et notre proximité humaine vont à son épouse Beatrice, à leurs enfants Carolina, Renato et Francesco, ainsi qu'à sa sœur Ludovica et à son frère Gianalfonso. Vous l’avez aimé et il vous a aimés ; que le souvenir du temps inoubliable vécu ensemble vous accompagne et vous console, même si son départ crée un vide dans votre existence ; son témoignage du bien ne sera perdu ni pour vous, ni pour nous tous. Que cela nous donne le sens et la plénitude d'une vie au-delà de la mort et de la consolation chrétienne. Aujourd'hui, nous confions tous notre frère Agostino au Seigneur Jésus-Christ et, par notre prière, nous demandons au Seigneur ressuscité, dans sa miséricorde, de le purifier des faiblesses et des fautes qu'il a pu commettre dans son existence et, ainsi purifié, de l’accueillir, comme un bon et fidèle serviteur, dans la maison du Père. Qu’il prie pour sa famille et pour nous, et qu’il continue à nous soutenir par son affection devant le Seigneur. Je voudrais, pour conclure, citer un grand évêque des temps apostoliques, Ignace d'Antioche, qui disait à ses chrétiens : «  Il est bon pour moi d'aller vers mon déclin, en quittant ce monde pour rejoindre Dieu, afin de me lever en lui.  » Et cela, cher frère Agostino, c'est ce que le Seigneur t'accorde. Amen. Source:  Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
L'Ordre du Saint-Sépulcre renouvelle son engagement en Terre Sainte aux côtés du Patriarcat latin

Les responsables de l'Ordre du Saint-Sépulcre du monde entier - 150 personnes venues d'une quarantaine de pays - se sont réunis cette semaine à Rome pour la Consulta, l'Assemblée générale qui se tient tous les quatre ans au sein de notre Institution pontificale autour du Grand Maître, le cardinal Fernando Filoni, sous le commandement du Gouverneur Général, l'Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone. Outre les Lieutenants et les Délégués Magistraux, laïcs chargés du gouvernement local de l'Ordre, les Grands Prieurs, les ecclésiastiques et les guides spirituels des Chevaliers et Dames dans les différents pays où nous sommes présents sur les cinq continents, étaient également présents pour la première fois. Le Patriarche latin de Jérusalem et Grand Prieur de l'Ordre, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, n'a pas pu être présent en raison de la situation tragique en Terre Sainte. Il s'est toutefois joint à nous en se connectant en ligne. Sa description des événements et, en particulier, de la souffrance de la population locale nous a profondément touchés, et nous avons voulu être plus proches en envoyant une lettre signée de la main de chacun d'entre nous. Nous souhaitons donc exprimer notre proximité et notre soutien total à l'Église Mère de Jérusalem: telle a toujours été notre tâche et notre mission. Aujourd'hui plus que jamais. Nous avons été reçus en audience par le Pape François, et nous lui sommes reconnaissants pour ses paroles : «  Le tombeau vide, dont vous vous êtes engagés depuis des siècles par vocation à être des gardiens particuliers, est en ce sens surtout un signe de l'amour sans limites du Crucifié, qui ne garde rien pour lui et qui ne peut donc pas être retenu par les pièges de la mort ; c'est un signe de la victoire du Ressuscité, en qui nous trouvons nous aussi la vie.  » Le thème de la formation des membres de l'Ordre, qui a été au centre de nos travaux durant ces journées, nous a ramenés au cœur de notre vocation : rendre vivant aujourd'hui le mystère de la mort et de la résurrection du Christ par notre témoignage d'espérance et de solidarité concrète. Nous nous engageons aux côtés du Patriarcat latin de Jérusalem dans cette tâche ardue au nom de l'Église universelle. «  Je m’unis spirituellement à vous - a déclaré aujourd'hui le Pape François - vous qui vivez certainement cette rencontre de la Consulta en partageant la grande douleur de l'Église Mère de Jérusalem et en implorant le don de la paix.  » En tant qu'hommes et femmes de foi, nous sommes proches de la souffrance de toutes les victimes innocentes du conflit et, unis au Saint-Père, nous continuons à prier pour qu'une solution juste soit trouvée et que la paix, un don qui vient d'en haut, mais qui n'a jamais semblé aussi lointaine, puisse irriguer cette Terre Sainte. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
La Consulta 2023

Introduction   Du 06 au 10 novembre 2023 se sont réunis à Rome sous la présidence du Cardinal Fernando Filoni,Grand Maître, toutes les plus hautes fonctions de l'Ordre du Saint-Sépulcre: le Grand Magistère, les Lieutenants et Délégués Magistraux, un représentant de la Secrétairerie d'État et un de la Congrégation pour les Églises Orientales. C'est la Consulta. Cette réunion a lieu tous les quatre ans. L'objectif ? Discuter et réfléchir sur un thème commun relatif à la vie de l'Ordre dans toutes ses structures périphériques (c.à.d. les pays où l'Ordre est présent). La Consulta est, dans l’esprit synodal, le principal organe consultatif du Grand Maître. Selon les Statuts en effet, ce « n’est pas un organe délibératif, mais ses propositions s’insèrent dans le processus décisionnel relatif aux questions les plus importantes concernant l’Ordre » (Art. 17.1). Une nouveauté Pour la 1ère fois cette année et exceptionnellement, les Grands Prieurs de l'Ordre étaient présents sur invitation directe du Cardinal Fernando Filoni, Grand Maître. Outre que ceci est un signal fort de la collaboration entre responsables laïcs et ecclésiastiques, les deux composantes de notre organisation, cela a été ´in fine'l'occasion pour nos Grands Prieurs de mieux s'imprégner de la belle mission que les papes ont confié à notre Ordre. Un invité de dernière minute Les débats ne pouvaient occulter la situation humanitaire catastrophique en Terre Sainte. La guerre et ses conséquences horribles sur les populations à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et en Israël ont été décrites par visioconférence par le Patriarche empêché de rejoindre Rome en raison des circonstances. Il fit part non seulement de ses préoccupations en raison des conséquences de la guerre en cours mais aussi de celles auxquelles s'attendre dans l'après-guerre: l'insécurité, le chômage, la destruction des habitations, l'annulation des permis de travail, la haine qui s'installe dans les différentes composantes de la population. Il est fort probable que plus rien ne sera comme avant. Cependant les nombreux messages de solidarité adressés au Patriarche venant du monde entier des différentes Églises ont permis de ressentir que Jérusalem est et reste bien l'Eglise mère. La formation Le thème traité lors de cette session a été la formation. Pas seulement la formation (permanente) des membres mais aussi celle des candidats, celle du clergé et celle des membres qui ont accepté une responsabilité au sein des organes officiels de l'Ordre. Vaste sujet me direz-vous ! Comment l'aborder ? Instrumentum Laboris Un document de travail préparatoire très complet avait été adressé aux participants sur base des informations demandées l'année passée auprès des Lieutenants ( le Conseil de notre Lieutenance avait adressé au Cardinal Grand Maître une fiche explicative de 6 pages décrivant en détail nos formations). Les deux premiers jours ont été consacrés aux échanges, les participants ayant été rassemblés par groupes linguistiques. Au sein de chaque groupe cela donnait une grande diversité: des Lieutenances avec plus de 1000 membres côtoyaient ainsi des Délégations magistrales de 40 membres, pas nécessairement des mêmes continents ! Cela permit des débats animés mais aussi d'échanger des ´bonnes pratiques' très utiles. Le troisième jour les 4 vice-gouverneurs généraux présentèrent en séance plénière, selon la structure du document et dans les grandes lignes, les propositions d'amélioration. Quelques premières impressions .., Toute Consulta présente plusieurs aspects : outre le travail à accomplir dans les différents groupes, c'est une opportunité pour chacun de nouer de nouveaux liens avec des Lieutenances parfois lointaines, d'approfondir les relations entamées lors d'investitures précédentes, d'échanger des idées, de renforcer la cohésion de notre groupe linguistique, d'obtenir de la documentation etc. Ensuite les entretiens lors de la Consulta ont montré clairement: • la dimension internationale de notre Ordre tout en tenant compte des particularités locales; • l'aspect universel de notre vocation à la sainteté : la sainteté n'est pas limitée à quelques privilégiés chanceux, cela a été rappelé par Vatican II. • la dimension théologique de notre identité de Chevaliers et Dames; cette dimension s'enracine dans le mystère de la mort du Christ ET de sa résurrection, les deux intimement liés. La mort du Christ est un acte de réconciliation et de salut pour tous et nous sommes appelés à le vivre et à en témoigner. • notre Ordre laïc est chevaleresque dans sa dimension la plus élevée. Être Chevalier ou Dame nous donne un idéal, un engagement personnel qui est de participer à la vie de l'Eglise mais en fonction de la vocation particulière de notre Ordre. Celle-ci nous a été donnée par les Papes: nous occuper de la TS , la Terre de Jésus (cfr le Préambule à nos Statuts). • la nature ecclésiale de cette vocation particulière : c.à.d. qu'elle relève de l'Eglise. C'est au nom de l'Eglise (locale, universelle) que nous, Chevaliers et Dames sommes appelés à assumer ce devoir de soutenir l'Eglise Mère de Jérusalem. Nous participons ainsi directement à la sollicitude du Pape envers toute l'Eglise, en particulier pour ce qui nous concerne : les lieux saints et les institutions catholiques en Terre Sainte. Et maintenant ? L'objectif est de parvenir à un document final de référence pour l'Ordre, destiné à indiquer, dans les différentes étapes du cheminement du (futur) Chevalier et de la (future) Dame, les outils disponibles pour leur formation permanente. De même pour le clergé. Il s'agit de tracer un parcours, une ligne (adaptable par chaque Lieutenance selon ses particularités) et en constante amélioration. Ce document viendra s'ajouter au Corpus d'autres documents tels les nouveaux Statuts et Rituels. Il appartiendra au Conseil de la Lieutenance de s'approprier ensuite le document et d'examiner, dans les différentes facettes de notre formation, les points pouvant être améliorés ou ajoutés. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

Lire plus
Ordre Équestre du
Saint-Sépulcre de Jérusalem
Avenue du Chant d'Oiseau 2
1150 Bruxelles
Newsletter

Le présent site internet place des cookies. Les cookies essentiels sont nécessaires au bon fonctionnement du site et ne peuvent pas être refusés. Les autres cookies sont optionnels et ne seront placés que si vous les autorisez. Consultez notre politique en matière de cookies pour en savoir plus.