Nouvelles de l'Ordre

Une nouvelle « créature » algorithmique ?

Le cardinal Fernando Filoni présente une réflexion autour du thème de l’intelligence artificielle (IA) et de la création de Dieu, dans un article publié en Italie par BeeMagazine. Cette question d’actualité intéressant aussi l’Eglise universelle, comme le Pape l’a souligné en particulier dans son message du 1er janvier, nous avons choisi de publier sur notre site le texte du Grand Maître, en différentes langues, pour les membres de l’Ordre et leurs amis. Un archéologue à qui je demandais s'il était possible de distinguer un objet ancien en terre cuite d'un faux, moderne, m'a répondu que le toucher est le premier critère d'évaluation immédiat. Bien sûr, il y en a d’autres. Et il m’a expliqué que la porosité de la terre cuite s'acquiert avec le temps et qu'elle ne se trouve pas dans une création contemporaine dont la surface est lisse. Il s'agit d'un critère empirique, mais qui semble valable à première vue parmi tant d'objets faux que l'on rencontre partout et que l'on veut nous vendre. À l'heure où nous sommes inondés de nouvelles en tout genre, quel est le premier critère valable pour se défendre et distinguer les vraies nouvelles des fake news ? La question se pose en raison de la grande facilité avec laquelle les nouvelles circulent. L'appel à la raison ne suffit plus, alors que l'on parle partout d'une soi-disant intelligence artificielle capable de déconstruire, fabriquer, biaiser l'information et même tromper. En ces temps complexes où tant de gens sont plongés dans l'apprentissage de toutes les nouvelles possibilités de communication et d'influence sur nos vies, nous nous rendons compte qu’effectivement, la richesse que les êtres humains possèdent est placée dans de pauvres vases de terre, selon une expression heureuse de Paul de Tarse, qui écrivait aux chrétiens de Corinthe que nous portons ce trésor (notre espérance) dans des vases de terre afin que la puissance extraordinaire qui vient de Dieu et non de nous apparaisse (cf. 2 Cor 4:7) ; un artefact ancien, donc, notre être et notre existence, qui remonte à l'époque où le Créateur lui a donné forme avec de la poussière et lui a insufflé la vie, l'intelligence et la liberté. Avec ces dons, en bref, bibliquement parlant, il l'a créé à son image et à sa ressemblance. La porosité de l'existence humaine a traversé les millénaires et n'est pas technologiquement reproductible ; même si nous voulions tout réduire à des nombres et à des combinaisons algorithmiques, il s'agirait toujours d'une existence «  lisse ». La question sous-jacente est de savoir si le chercheur de la Silicon Valley ou de toute autre entité dédiée à cette science qui a donné naissance à la nouvelle créature sortie de ses mains, et que nous appelons intelligence artificielle, a une quelconque « ressemblance » avec le Dieu Très-Haut qui, selon la Genèse, a créé le ciel et la terre, alors informes et vides, tandis que les ténèbres recouvraient l'abîme (cf. Gn 1,2) ; le «  néo-créateur  », bien que très habile, me semble plus modeste. Il utilise la création, mais si nous sommes impressionnés par son habileté, c’est peut-être parce que nous avons perdu le sens de la qualité et des proportions de la création divine et que nous nous contentons du fourmillement des nombres et des algorithmes. Mais la question qui se pose ensuite est la suivante : que va-t-il insuffler dans son « artefact », en se rappelant que pour la Bible, Dieu a créé l'être humain homme et femme (cf. Gn 1,27), lui offrant des relations vivantes, la communion des esprits et des corps, et cette autorité sur la création dont il ne doit pas se départir ? La Bible devra-t-elle être réécrite ? m’a demandé un ami. En vérité, même la religion n'échappera pas à la perspective de cette nouvelle créature, l'intelligence artificielle, qui n'a pas de conscience, tandis que son caractère sacré reste dans la logique de ses chercheurs. Sera-t-elle livre ? Aura-t-elle des interdits ? Pourra-t-elle commettre des péchés ? Manger le fruit défendu ? Aimer ? Aura-t-elle droit à la rédemption ? À la prière ? Oui ! Prier est l’aspiration la plus simple et la plus innée du cœur des hommes. Personne n'a jamais manqué de prier parfois. Peut-être sans savoir qui, comme lorsqu'on invoque sa mère, même si on ne l'a jamais connue. Augustin d'Hippone a parlé de la prière ; la partie la plus intéressante est la partie autobiographique. Il s’est en effet référé à lui-même, avec le résultat qu'il décrit, je dirais de manière paradigmatique : nos étapes dans la prière, qu'un algorithme ne pourrait pas sortir de son cœur qui n’existe pas. Il disait qu'enfant (sans avoir encore été baptisé mais de par son éducation maternelle) il priait non pas tant par affection pour Dieu, aussi petite fût-elle, mais pour ne pas recevoir le lendemain les coups de son professeur violent (Confessions, 1, 9, 14) ; jeune homme, ensuite, en pleine exubérance post-pubertaire, il priait pour ne pas être submergé par la passion, mais pour qu'elle ne lui soit pas enlevée immédiatement (Ib. 8, 7, 17) ! Dans un mélange de crise et d'éloignement de son éducation familiale, il changea le contenu de sa prière, demandant la réalisation de ses aspirations dialectiques, philosophiques et carriéristes ; mais il perçut bientôt l'avilissement et la vanité d'une telle prière (Ib. 3, 4, 7) ; par déception, il tomba dans le manichéisme alors dominant, presque comme une émancipation, et dans lequel il se retrouva avec des prières formelles et sans relief ; ce fut la cause d'une nouvelle et plus profonde désillusion ; c'est ainsi qu'Augustin confessa avoir entrepris, dans une grande détresse, de comprendre la cause de son malaise et la nature de sa dépression. Dans une forme de lyrisme spirituel très élevé, il s’adressa au Seigneur : « Tu m'as converti vers Toi, en me faisant renoncer à chercher femme et à réaliser tout espoir de ce monde… » (Ib. 8, 12, 30). Puis vint le baptême dans l'Église catholique. J'espère que l'intelligence artificielle n’enlèvera pas le plaisir de ces nombreux pèlerinages spirituels qui traversent existentiellement la vie des hommes et des femmes d'aujourd'hui et de demain, et qu'elle nous laissera la prière, qu’elle ne réduira pas le pluralisme, et ne nous conduira pas à la pensée unique ! Si elle reste dans des limites acceptables, ce sera une « créature » de l'humanité très utile. Fernando Cardinale Filoni Grand Maître Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Le manteau, signe lumineux de notre identité

Une réflexion du Gouverneur Général, l’Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone    Nous vivons dans un monde de symboles. Il faut savoir les interpréter, ne pas se limiter à leur apparence, aussi suggestive et solennelle soit-elle, mais en approfondir le sens, en recherchant ce qui est transcendant. En un mot, nous devons fuir le danger d’être éblouis par l’aspect extérieur, pour jouir d’une dimension plus lumineuse et révélatrice : essayons de regarder les symboles avec les yeux de l’âme et du cœur. Considérons notre symbole principal, le manteau. Comme dans l’Apocalypse de saint Jean (Ap 7,2-4.9-14), on pourrait nous demander : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Pouvonsnous répondre : «  Ceux-là […] ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » ? En effet, le manteau de notre Ordre, que nous recevons à l’autel au moment de l’Investiture, doit nous inviter à ne jamais nous contenter d’une simple jouissance esthétique, mais à rechercher la compréhension profonde de sa signification. Quelle est sa signification ? Le port du manteau rappelle au Chevalier l’obligation de loyauté, d’obéissance, de respect, d’honneur, de discipline, de sacrifice, de responsabilité, de solidarité, pour ne citer que quelques vertus chevaleresques. Ceux qui le reçoivent doivent être à la hauteur de ces vertus et le porter avec dignité. Pour un Chevalier de l’Ordre du Saint-Sépulcre qui porte également sur son manteau la Croix de Jérusalem, qui rappelle les cinq plaies de Notre Seigneur, cela signifie quelque chose de plus. Pour les Dames, la cape noire, éventuellement agrémentée de gants et de doublures en satin blanc (comme c’est la tradition dans certains pays) et surmontée d’un voile ou d’une mantille en dentelle, souligne la féminité avec une élégance sobre. Saint Paul nous rappelle qu’en étant baptisés, nous avons « revêtu le Christ » (Gal 3,27). C’est ce que nous devons ressentir en portant notre manteau avec la Croix de Jérusalem, qui nous rappelle la robe blanche du baptême. Je tremble en me rappelant cette terrible invective de Jésus : «  Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures ». (Mt 23,27). Ceux qui, par vanité, se glorifient de leur habit, ont tort, mais il en va de même pour ceux qui décèlent une contradiction entre la splendeur du manteau et l’humilité recommandée à tout chrétien. On peut, en effet, porter un superbe uniforme avec humilité et être, au contraire, hautain dans une tenue vestimentaire négligée. Il n’y a donc pas lieu de s’opposer à la beauté de l’habit. Notre Seigneur aussi a été transfiguré sur le mont Tabor. Le manteau que nous portons doit donc non seulement nous rappeler ce que nous représentons, mais aussi nous aider à nous transformer en d’authentiques Chevaliers et Dames qui trouvent dans le tombeau vide, et donc dans le mystère de la Résurrection du Christ, la référence idéale à leur engagement. Qu’il soit, d’une part, le signe lumineux de notre dignité de peuple ressuscité et, d’autre part, le reflet de ce que nous portons dans notre cœur, conscients que son pouvoir symbolique atteint son but dans l’identification totale entre l’habit et celui qui le porte. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © archives photographiques personnelles lds © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Le sens du pèlerinage en Terre Sainte pour les membres de l’Ordre

Donata Maria Krethlow-Benziger, Lieutenant pour la Suisse et le Liechtenstein, nous offre une réflexion sur l’importance d’aller visiter l’église Mère de Terre Sainte, à partir de ce qu’elle a vécu en 2023. Cet article illustre bien ce que les Chevaliers et Dames du monde entier expérimentent lors des pèlerinages organisés par l’Ordre. Àtravers les siècles, le pèlerinage à Jérusalem a représenté un noble objectif pour les chrétiens. La vision de la Jérusalem céleste était omniprésente. Aujourd’hui, les pèlerinages en Terre Sainte nous permettent de visiter les Lieux saints et de réaliser quelle est la situation des chrétiens qui y vivent encore. C’est un signe fort, l’expression d’un lien intime entre nous, Chevaliers et Dames de notre Ordre Équestre, et la population chrétienne locale. C’est également un témoignage de notre amour pour le pays où notre Seigneur Jésus- Christ a vécu. Les gens làbas vivent avec une réalité différente de celle qui est la nôtre en Europe. Leur existence est empreinte de violence et d’injustice dans une multitude de contextes. Quel grand bonheur et quelle immense joie nous avons eus, lorsque j’ai pu partir en pèlerinage en Terre sainte en mai 2023 avec plus de 70 personnes de la Lieutenance. L’accueil chaleureux au Patriarcat latin avec la remise de la coquille du pèlerin a été pour moi le point culminant du voyage. Ce fut un honneur que le patriarche, Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa, nous accueille à Jérusalem et remette personnellement la coquille du pèlerin à chaque Chevalier et Dame qui visitait la Terre Sainte pour la première fois en tant que membre de l’Ordre. Par la suite, en nos qualités de Chevaliers et Dames, nous avons pu vivre l’entrée solennelle dans l’église du Saint-Sépulcre. Nous avons été d’autant plus bouleversés d’apprendre les événements qui ont secoué la Terre Sainte à partir du 7 octobre 2023. Depuis lors, les terribles nouvelles en provenance du Moyen- Orient ajoutent un nouveau chapitre de souffrance à l’histoire de la Terre Sainte. Nos pensées et nos prières vont à tous ceux qui sont touchés par cette tragédie. Notre engagement dans les projets et notre attachement à la population chrétienne de Terre Sainte restent intacts, même si nous ne pourrons pas nous y rendre personnellement dans un avenir proche. Nous ne devons pas perdre espoir et ne pas laisser seuls nos frères et soeurs dans la foi au Moyen-Orient. En tant que Dames et Chevaliers de notre Ordre, nous faisons partie de l’Église Mère de Terre Sainte. Nous devons remplir les rues et les Lieux saints de notre présence et de nos prières. Et nous y retournerons dès que les conditions politiques le permettront à nouveau. Car l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem n’est pas n’importe quelle église. Elle se trouve là où notre Seigneur Jésus- Christ a souffert, est mort et est ressuscité. Et c’est à partir de cette église que la lumière brille dans le monde par la résurrection du Christ. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Rencontre avec des familles chrétiennes de Jérusalem

Lors de leur pèlerinage en Terre Sainte fin décembre 2023 et début janvier 2024, le Grand Maître et le Gouverneur Général ont rencontré des familles chrétiennes très pauvres vivant à Jérusalem, soutenues par le Patriarcat latin grâce aux contributions des membres de l’Ordre. Dima Kalak Khoury, directrice des services sociaux du Patriarcat, qui guidait la petite délégation du Grand Magistère lors de ces visites, a accepté de nous présenter plusieurs situations concrètes vécues par ces personnes logées dans des appartements de la Custodie. UNE MÈRE COURAGE Nisreen, mère de famille de 53 ans, lutte pour surmonter les difficultés de la vie après des années de séparation d’avec son mari. Vivant avec ses quatre enfants dans un modeste appartement loué 500 dollars, elle souffre de diabète et de problèmes cardiaques qui l’obligent à se rendre fréquemment à l’hôpital. Réduite au chômage en raison de ces problèmes de santé, elle peine à se procurer des médicaments essentiels. Malgré les efforts louables de sa fille aînée, qui contribue au revenu de la famille grâce à un emploi de vendeuse pour une enseigne de vêtements, la famille reste confrontée à des difficultés financières. Le fils aîné de Nisreen rêve d’étudier l’électricité pour devenir technicien professionnel, et grâce au soutien généreux de l’Ordre, nous nous sommes engagés à faire de ce rêve une réalité. Le plus jeune fils de la famille est au lycée. La situation financière désastreuse de la famille les prive souvent de nourriture et les empêche de payer les factures d’électricité. Les contributions du Patriarcat latin de Jérusalem, qu’elles soient pour les bons alimentaires ou le paiement des factures d’électricité, apportent une aide essentielle à cette famille dans le besoin. En outre, nos programmes d’autonomisation visent à offrir aux enfants de Nisreen les compétences et Rencontre avec des familles chrétiennes de Jérusalem les opportunités nécessaires pour contribuer de manière significative aux dépenses de la famille. UNE FAMILLE QUI COMBAT POUR SURVIVRE Nancy, 32 ans, mère de quatre enfants, est confrontée à des difficultés considérables. Son mari, 40 ans, chauffeur de taxi, a vu ses revenus gravement affectés par la guerre en cours. La discrimination l’empêche de prendre en charge des passagers israéliens, et le risque d’attaques dans les zones israéliennes entrave encore son travail. Ayant du mal à joindre les deux bouts, la famille a été expulsée de sa maison de Beit Hanina parce qu’elle n’arrivait pas à payer le loyer. Avec l’aide du Patriarcat et celle du prêtre de la paroisse, ils ont obtenu un petit appartement. Le logement est trop petit, si bien que certains membres de la famille sont obligés de dormir dans la cuisine. Pour alléger leurs charges financières, nous avons aidé Nancy à être embauchée comme assistante à la cuisine du monastère grec orthodoxe, ce qui lui procure un modeste revenu. Malgré ces efforts, la situation du foyer reste difficile et nous travaillons avec la Custodie de Terre Sainte pour leur trouver une maison plus appropriée. Le prêtre de la paroisse contribue au paiement de leur loyer actuel, et notre soutien s’étend aux bons alimentaires, aux factures d’électricité et aux frais de scolarité des enfants, en plus de leur taxe foncière (Arnona), par l’intermédiaire du fonds Jérusalem-Est. Dans cette situation difficile, les parents de Nancy essaient de les aider, mais leurs revenus limités ne leur permettent pas de le faire régulièrement. Cette famille a besoin d’une aide d’urgence et le soutien de l’Ordre peut avoir un impact significatif sur son chemin vers une situation stable et un avenir plus radieux. UN FOYER CONFRONTÉ AU CHÔMAGE Michelin, une femme séparée de son mari, est confrontée à des difficultés considérables pour s’occuper de ses deux filles – âgées de 21 et 24 ans – et de son fils de 22 ans. Ils vivent dans une maison exiguë mise à disposition par la Custodie de Terre Sainte, dans des conditions insalubres persistantes, en raison de grosses contraintes d’espace. Michelin, qui travaillait dans une crèche, a perdu son emploi lors des récents licenciements provoqués par la guerre. Malheureusement, l’une de ses filles, qui travaillait à temps partiel dans un hôtel, s’est également retrouvée au chômage. Les difficultés financières de la famille sont exacerbées par le fait que le fils de Michelin, qui est le seul à gagner sa vie comme ouvrier dans un hôtel, travaille très peu d’heures pour un maigre salaire. En réponse à leur situation désastreuse, nous avons utilisé le fonds Jérusalem-Est pour aider Michelin à régler les dettes accumulées auprès de l’assurance nationale. En outre, nous avons apporté notre aide pour le paiement de la taxe foncière et des bons alimentaires. Malgré ces efforts, leur situation reste délicate, d’où l’urgence d’une aide continue. Le soutien d’urgence de l’Ordre fait la différence en atténuant les difficultés rencontrées par Michelin et sa famille en ces temps difficiles. LES DIFFICULTÉS D’UN PÈRE DE FAMILLE SUITE AUX REPRÉSAILLES PROVOQUÉES PAR LA GUERRE Suleiman, père de trois enfants, est confronté à de nombreux défis alors qu’il s’efforce de subvenir aux besoins de sa famille. Sa fille, aidée par une bourse de la Custodie de Terre Sainte, poursuit ses études à l’Université de Bir Zeit. Le fils aîné de Suleiman, âgé de 23 ans, a terminé avec succès ses études d’optique avec l’aide du Patriarcat latin de Jérusalem et recherche désormais un emploi. Aujourd’hui, son deuxième fils souhaite apprendre à conduire les bus et nous demande de l’aider dans son projet. Les difficultés financières de la famille sont aggravées par le fait que la femme de Suleiman est au chômage et n’a pas fait d’études. Suleiman lui-même souffre de problèmes cardiaques, nécessitant des médicaments et des examens réguliers en raison de l’obstruction de ses artères. Anciennement employés comme agents de sécurité au Mur occidental (Kotel), Suleiman et ses deux fils ont malheureusement été licenciés dans le cadre de mesures de représailles à la suite des attaques du 7 octobre. Pour répondre à leurs besoins urgents, nous les aidons à payer le loyer, les bons alimentaires et les factures d’électricité. Cependant, la famille continue de faire face à des difficultés importantes, et a du mal à se nourrir. Une aide continue est essentielle pour permettre à cette famille résiliente de se prendre en charge et de parvenir à une situation de stabilité et d’autonomie. VIVRE DANS UNE SEULE PIÈCE AVEC SEPT ENFANTS Nakhleh, âgé d’une cinquantaine d’années, est confronté à des défis considérables alors qu’il vit avec sa femme et ses sept enfants dans un appartement avec une seule chambre dans la vieille ville de Jérusalem. Sa vie a pris un tournant radical lorsqu’il a dû cesser de travailler avec sa camionnette de livraison après avoir été diagnostiqué d’un cancer, ce qui a aggravé la situation de la famille. Une lueur d’espoir brille malgré ces difficultés, puisque sa fille, soutenue par nos programmes d’autonomisation, poursuit ses études de secrétaire médicale. En outre, deux des fils adultes de Nakhleh veulent devenir chauffeurs de bus, l’un d’eux bénéficie déjà de notre soutien, et des actions sont en cours pour aider le second. Cependant, la situation de la famille reste délicate : l’épouse de Nakhleh ne peut pas travailler car elle doit s’occuper de leur famille nombreuse, les autres enfants allant encore à l’école. Nous sommes intervenus pour alléger leur fardeau financier en les aidant à payer les bons alimentaires, les factures d’électricité, la taxe foncière et les frais de scolarité. La gravité de leur situation rend l’aide continue nécessaire. Pour cette famille nombreuse, nous nous engageons à faire en sorte qu’elle ne soit pas seule face à ces défis. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Pâques 2024 : message du Grand Maître aux Chevaliers et Dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre

Chers Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre de Jérusalem, Il y a un passage, parmi les plus significatifs de l'Évangile, dans lequel la « parole  » du Seigneur devient un «  geste  » chargé d'un nouveau contenu et qui nous aide à entrer dans la Pâque du Seigneur. Le geste, nous le savons, est toujours un langage qui renforce la parole, et il n'est pas rare qu'il la rende même plus évocatrice. Nous arrivons au passage du récit que nous en donne l'évangéliste Luc : le Maître est à Jérusalem à l'occasion de Pâque ; il a beaucoup parlé de vigilance, mettant en garde contre l'hypocrisie et la tromperie ; debout dans l'Atrium du Temple, il a voulu commenter un geste presque insignifiant et caché, l'offrande d'une pauvre veuve qui, en entrant dans la Maison de Dieu, a donné sa contribution de deux sous, tout ce qu'elle avait ; c'est un très beau geste d'amour pour ce Lieu qui est celui de la présence glorieuse du Très-Haut au milieu de son Peuple : la Shekinah de Dieu ; puis Jésus a prédit pour Jérusalem le jour où la Ville Sainte serait humiliée, détruite et privée de sa noblesse spirituelle. La journée avait été fatigante et le soir, le Seigneur se rendit sur la crête du Mont des Oliviers pour prier, ayant devant lui la ville de David. Nous connaissons bien ce lieu suggestif en face de l’imposant mur de l’esplanade du Temple, si nous avons déjà fait notre pèlerinage en Terre Sainte. Le lendemain, alors que la fête des pains sans levain approche, Jésus, voulant célébrer la Pâque, envoie Pierre et Jean préparer le nécessaire : le lieu, le pain, le vin, les herbes amères, et il leur dit : « Allez faire les préparatifs pour que nous mangions la Pâque. » (Lc 22, 8). La Pâque hébraïque, si riche en symboles pour Israël, est pour Jésus la dernière, mais aussi l'occasion d'un événement nouveau qu'il porte dans son cœur : l'institution de ce qui deviendra pour l'Église la Pâque sacramentelle, l'Eucharistie : «  Quand l’heure fut venue, Jésus prit place à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit : “J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir !”… Puis, ayant pris du pain… il le rompit et le leur donna en disant : “Ceci est mon corps... Faites cela en mémoire de moi...” ; et pour la coupe… il fit de même en disant : “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang… ” » (Lc 22, 14 et s.) Ce signe qui consiste à « rompre le Pain » et «  prendre la Coupe » deviendra la marque de reconnaissance du Maître ressuscité. Dans ce geste de Jésus, la « parole » s’est faite « geste signifiant  », c'est-à-dire sacrement. C'est autour de cela que se rassemblera l'Église et que les chrétiens se reconnaîtront comme Koinonia , c'est-à-dire Communauté de foi dans le Ressuscité, dans laquelle chaque baptisé aura une existence « ecclésiologique » à laquelle il sera lié pour toujours. Dans la parole de Jésus devenue donc geste, il y a tout le «  signe » sacramentel  remis à l'Église ; en ce sens, dans la foi, nous l'accueillons nous aussi. Comme Pierre et Jean, nous sommes appelés cette année encore à nous préparer à Pâques, sachant bien qu'en tant que Chevaliers et Dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre, nous sommes inextricablement liés au mystère du Christ ; nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de l’invitation de Jésus : «  Allez faire les préparatifs… la Pâque . », sans être spirituellement et émotionnellement impliqués dans le nouvel événement du Seigneur dans toute sa beauté et sa richesse. Cette demande de Jésus nous concerne directement. Cela n’aurait pas de sens d'aller en pèlerinage à Jérusalem si nous n'avions pas le sens profond de ce que nous sommes et voulons être ; si nous n'avions pas le désir de revivre la Pâque du Seigneur et avec le Seigneur, car tout pèlerinage est un aller pour préparer la Pâque dans notre vie, dans notre foi. Pâques reste l'événement qui unit l'éternité de Dieu dans le Christ, avec notre temps. Cette année encore, malgré les drames qui bouleversent la Terre Sainte, accueillons cette invitation adressée à Pierre et à Jean, ces paroles du Seigneur qu'Il traduit ensuite en un geste sacramentel ; non pas par une quelconque habitude qui accompagne souvent les dates anniversaires, mais pour rendre présente la grâce pascale comme si c'était l'unique ou même la dernière de notre vie. C'est bien lors de la dernière Cène avec Jésus, avant sa passion, que les Apôtres comprennent le sens de la nouvelle « Alliance » fondée sur le mystère de la mort et de la résurrection. Le « geste » accompli par Jésus lors de la dernière Cène, qui était resté pour ainsi dire « suspendu » en vue de la passion et de la mort du Seigneur, retrouve sa plénitude dans la Pâque de Résurrection du Seigneur, et il est restitué à la Communauté apostolique et à l'Église en tant qu'action de grâce. Pour paraphraser une réflexion de saint Augustin (sur le psaume 60), nous pouvons dire que Jésus a pris en lui le sens de la Pâque hébraïque, en nous la redonnant renouvelée dans une nouvelle Alliance, il a pris sur lui l'humiliation du péché et le drame de la mort, et il nous a offert le pardon et la gloire de la résurrection, en nous la livrant dans le Sacramentum novum. Dans le Triduum pascal, qui commence par la Cène eucharistique du Jeudi saint (premier jour), nous nous associons à la souffrance du Christ à Gethsémani, nous le suivons dans l'humiliation, la mort et l'ensevelissement (deuxième jour) et, faisant nôtre le silence sabbatique (troisième jour), nous restons dans l'attente de la Pâque de Résurrection, comme l'avait dit le Seigneur. Bonne Pâque, Fernando Cardinal Filoni Grand Maître Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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« Il est bon pour moi d’aller vers mon déclin, en quittant ce monde pour rejoindre Dieu, afin de me lever en lui. »

Présidée par le cardinal Fernando Filoni, Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre, la célébration des funérailles du Professeur Agostino Borromeo, Lieutenant Général d’Honneur de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, s'est déroulée dans la basilique des Saints-Apôtres à Rome, le 6 février 2024. La messe a été concélébrée par Mgr Tommaso Caputo, Assesseur de l'Ordre, et Mgr William Shomali, Vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, représentant le Patriarche de Jérusalem. Ont également participé à la célébration le cardinal Edwin O'Brien, qui était Grand Maître de l'Ordre lorsque le Professeur Borromeo assumait la charge de Gouverneur Général, Fra' John Dunlap, Grand Maître de l'Ordre de Malte, et Fra' Alessandro de Franciscis, Grand Hospitalier. Une délégation de Chevaliers et de Dames, conduite par le Gouverneur Général, l’Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone, et de nombreux amis sont venus de différents pays pour être proches de la famille du défunt. À la fin de la célébration, le père Davide Meli, Chancelier du Patriarcat latin de Jérusalem, a lu un message émouvant du cardinal Pierbattista Pizzaballa, rendant hommage au travail accompli par le Professeur Borromeo au service de l'Église en Terre Sainte. Nous publions ici l'homélie que le cardinal Fernando Filoni a prononcé en hommage au Professeur. « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra »  (Jn 11,25). Illustres Autorités, Chers parents et amis du Professeur Borromeo, Chers Confrères dans l'épiscopat et le sacerdoce, C’est avec ces belles et réconfortantes paroles de l'Évangile de Jean que je voudrais introduire ce moment de réflexion pour la Liturgie de l'Adieu à notre frère Agostino Borromeo. Notre Adieu est un Adieu dans la prière qui, même dans la tristesse de la séparation, est rempli de gratitude envers Dieu, pour l'avoir donné comme époux et père à sa famille, comme fils dévoué à l'Église, et comme citoyen intègre à notre pays où il a accompli des missions remarquables dans divers domaines. Nous ne pouvons pas oublier, tout d'abord, que le Professeur Borromeo, appartenant à la noble famille Borromeo, avait en lui le trait distinctif, sans jamais s’en montrer orgueilleux, de compter parmi ses ancêtres le grand archevêque de Milan, saint Charles, l'un des ecclésiastiques ayant incarné le plus magistralement le renouveau de l'Église de son temps. Homme d'une grande culture historique, il a apporté une contribution très précieuse à la connaissance et à la critique historique d'événements complexes et souvent controversés. Agostino Borromeo était diplômé en sciences politiques (avec une spécialisation en histoire) de l'université La Sapienza de Rome, où il est devenu professeur d'histoire moderne et contemporaine de l'Église et des autres confessions chrétiennes. Il a ensuite enseigné l'histoire du christianisme et des Églises à l'université libre Maria Santissima Assunta de Rome (LUMSA) ; il a obtenu le diplôme d'archiviste de l'école des Archives secrètes du Vatican et suivi les cours de théologie de l'Institut de sciences religieuses de l'Université pontificale grégorienne ; il a notamment été président de l'Institut italien d'études ibériques, collaborateur de l'Institut historique italien, membre actif et membre académique de nombreuses associations scientifiques et culturelles italiennes et internationales. Ce serait très long d'énumérer ici ses nombreuses publications et activités professionnelles et non professionnelles. Cependant, je ne peux pas ne pas mentionner son entrée en 2002, par la volonté du Pape saint Jean-Paul II, comme Membre du Comité pontifical des sciences historiques, et par celle du Pape Benoît XVI, comme auditeur laïc de l'Assemblée spéciale du Synode des évêques pour le Moyen-Orient en 2010. Je dois également mentionner son appartenance à l'Ordre souverain militaire de Malte et son engagement généreux au sein de l'UNITALSI. Mais c'est au sein de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre, dont il était Chevalier de Collier, qu'il a déployé la richesse de ses talents et manifesté son sens de l'organisation : d'abord comme Chancelier et Membre du Grand Magistère, puis comme Gouverneur et Lieutenant Général, devenant enfin Lieutenant Général d'Honneur. En tant que Grand Maître, à l'occasion de mon pèlerinage officiel en Terre Sainte, j'ai souhaité le compter parmi les membres de la Délégation, une invitation qu'il a accueillie avec grand plaisir ; en effet, il a lui-même déclaré : « Ce sera mon dernier voyage sur la Terre de Jésus ». C'était en mai 2022. Il le rappelait comme un événement mémorable, comme si ce voyage préfigurait que ce serait la synthèse ultime de tout son engagement pour la Terre du Seigneur. Le Comte Borromeo avait en effet une passion extraordinaire pour la Terre Sainte, où il s’est toujours rendu avec l'esprit du « pèlerin », même lorsqu'il y allait pour avoir une perception directe des œuvres que l'Ordre soutenait au sein du Patriarcat latin de Jérusalem. Comme nous l'avons souvent commenté entre nous, la Terre Sainte ne doit pas être réduite à un simple site archéologique de la foi ou à une terre où nous sommes contraints d'assister, impuissants, à l'affrontement entre Israéliens et Palestiniens. Tous les chrétiens ont un rôle et une tâche à accomplir, et il était fier que l'Ordre du Saint-Sépulcre s'en acquitte avec humilité, simplicité et efficacité. Cher Professeur Agostino, le mystère de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur a toujours été au centre de ta foi, et cette foi dans le Ressuscité a été la ligne sûre et fiable que tu as suivie tout au long de ta vie. Ta foi était vivante, témoignée avec humilité, simplicité et sérénité, mais aussi avec la force de la noblesse d'âme et de l'intelligence ; une foi profondément enracinée dans les paroles de l'Évangile que nous avons entendu : Jésus s'adressant à Marthe de Béthanie, à un moment triste, celui de la mort de son frère Lazare, proclame : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » Puis il lui demande : « Crois-tu cela ?  » À cette question, Agostino, tu as répondu, comme Marthe : «  Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Telle était la foi d'Agostino Borromeo, une foi qu'il vécut tout au long de sa vie de manière fructueuse et riche, en restant un fils dévoué et un serviteur de l'Église, toujours avec un engagement constant et idéal, presque par déférence à l’égard de l'héritage spirituel de son illustre ancêtre saint Charles. Cher Professeur Borromeo, par ta fidélité, tu as contribué à cette animation chrétienne de la société qui accepte les défis de la modernité, sans opposition et, en même temps, avec l'analyse et la compréhension nécessaires des faits. Ton travail discret au service des malades avec l’UNITALSI nous a montré le sens de ta charité, tandis qu’au sein de l'Ordre Équestre du Saint-Sépulcre tu as manifesté ta générosité envers les pauvres et les besoins de la Terre de Jésus ; tout cela, nous pouvons le dire, avec ce caractère de laïc qui vit sa « vocation » dans le monde et accomplit la « mission » clairvoyante et sacrée des baptisés. Merci pour ton témoignage lucide de foi, qui ne peut certainement pas se résumer à ces quelques mots. Mais permettez-moi d'ajouter un mot sur cet Agostino qui vivait la vie de famille de manière exemplaire, dans laquelle il trouvait la sève d'une sérénité engageante et vivifiante. Aujourd'hui, toute notre sympathie et notre proximité humaine vont à son épouse Beatrice, à leurs enfants Carolina, Renato et Francesco, ainsi qu'à sa sœur Ludovica et à son frère Gianalfonso. Vous l’avez aimé et il vous a aimés ; que le souvenir du temps inoubliable vécu ensemble vous accompagne et vous console, même si son départ crée un vide dans votre existence ; son témoignage du bien ne sera perdu ni pour vous, ni pour nous tous. Que cela nous donne le sens et la plénitude d'une vie au-delà de la mort et de la consolation chrétienne. Aujourd'hui, nous confions tous notre frère Agostino au Seigneur Jésus-Christ et, par notre prière, nous demandons au Seigneur ressuscité, dans sa miséricorde, de le purifier des faiblesses et des fautes qu'il a pu commettre dans son existence et, ainsi purifié, de l’accueillir, comme un bon et fidèle serviteur, dans la maison du Père. Qu’il prie pour sa famille et pour nous, et qu’il continue à nous soutenir par son affection devant le Seigneur. Je voudrais, pour conclure, citer un grand évêque des temps apostoliques, Ignace d'Antioche, qui disait à ses chrétiens : «  Il est bon pour moi d'aller vers mon déclin, en quittant ce monde pour rejoindre Dieu, afin de me lever en lui.  » Et cela, cher frère Agostino, c'est ce que le Seigneur t'accorde. Amen. Source:  Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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L'Ordre du Saint-Sépulcre renouvelle son engagement en Terre Sainte aux côtés du Patriarcat latin

Les responsables de l'Ordre du Saint-Sépulcre du monde entier - 150 personnes venues d'une quarantaine de pays - se sont réunis cette semaine à Rome pour la Consulta, l'Assemblée générale qui se tient tous les quatre ans au sein de notre Institution pontificale autour du Grand Maître, le cardinal Fernando Filoni, sous le commandement du Gouverneur Général, l'Ambassadeur Leonardo Visconti di Modrone. Outre les Lieutenants et les Délégués Magistraux, laïcs chargés du gouvernement local de l'Ordre, les Grands Prieurs, les ecclésiastiques et les guides spirituels des Chevaliers et Dames dans les différents pays où nous sommes présents sur les cinq continents, étaient également présents pour la première fois. Le Patriarche latin de Jérusalem et Grand Prieur de l'Ordre, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, n'a pas pu être présent en raison de la situation tragique en Terre Sainte. Il s'est toutefois joint à nous en se connectant en ligne. Sa description des événements et, en particulier, de la souffrance de la population locale nous a profondément touchés, et nous avons voulu être plus proches en envoyant une lettre signée de la main de chacun d'entre nous. Nous souhaitons donc exprimer notre proximité et notre soutien total à l'Église Mère de Jérusalem: telle a toujours été notre tâche et notre mission. Aujourd'hui plus que jamais. Nous avons été reçus en audience par le Pape François, et nous lui sommes reconnaissants pour ses paroles : «  Le tombeau vide, dont vous vous êtes engagés depuis des siècles par vocation à être des gardiens particuliers, est en ce sens surtout un signe de l'amour sans limites du Crucifié, qui ne garde rien pour lui et qui ne peut donc pas être retenu par les pièges de la mort ; c'est un signe de la victoire du Ressuscité, en qui nous trouvons nous aussi la vie.  » Le thème de la formation des membres de l'Ordre, qui a été au centre de nos travaux durant ces journées, nous a ramenés au cœur de notre vocation : rendre vivant aujourd'hui le mystère de la mort et de la résurrection du Christ par notre témoignage d'espérance et de solidarité concrète. Nous nous engageons aux côtés du Patriarcat latin de Jérusalem dans cette tâche ardue au nom de l'Église universelle. «  Je m’unis spirituellement à vous - a déclaré aujourd'hui le Pape François - vous qui vivez certainement cette rencontre de la Consulta en partageant la grande douleur de l'Église Mère de Jérusalem et en implorant le don de la paix.  » En tant qu'hommes et femmes de foi, nous sommes proches de la souffrance de toutes les victimes innocentes du conflit et, unis au Saint-Père, nous continuons à prier pour qu'une solution juste soit trouvée et que la paix, un don qui vient d'en haut, mais qui n'a jamais semblé aussi lointaine, puisse irriguer cette Terre Sainte. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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La Consulta 2023

Introduction   Du 06 au 10 novembre 2023 se sont réunis à Rome sous la présidence du Cardinal Fernando Filoni,Grand Maître, toutes les plus hautes fonctions de l'Ordre du Saint-Sépulcre: le Grand Magistère, les Lieutenants et Délégués Magistraux, un représentant de la Secrétairerie d'État et un de la Congrégation pour les Églises Orientales. C'est la Consulta. Cette réunion a lieu tous les quatre ans. L'objectif ? Discuter et réfléchir sur un thème commun relatif à la vie de l'Ordre dans toutes ses structures périphériques (c.à.d. les pays où l'Ordre est présent). La Consulta est, dans l’esprit synodal, le principal organe consultatif du Grand Maître. Selon les Statuts en effet, ce « n’est pas un organe délibératif, mais ses propositions s’insèrent dans le processus décisionnel relatif aux questions les plus importantes concernant l’Ordre » (Art. 17.1). Une nouveauté Pour la 1ère fois cette année et exceptionnellement, les Grands Prieurs de l'Ordre étaient présents sur invitation directe du Cardinal Fernando Filoni, Grand Maître. Outre que ceci est un signal fort de la collaboration entre responsables laïcs et ecclésiastiques, les deux composantes de notre organisation, cela a été ´in fine'l'occasion pour nos Grands Prieurs de mieux s'imprégner de la belle mission que les papes ont confié à notre Ordre. Un invité de dernière minute Les débats ne pouvaient occulter la situation humanitaire catastrophique en Terre Sainte. La guerre et ses conséquences horribles sur les populations à Gaza, mais aussi en Cisjordanie et en Israël ont été décrites par visioconférence par le Patriarche empêché de rejoindre Rome en raison des circonstances. Il fit part non seulement de ses préoccupations en raison des conséquences de la guerre en cours mais aussi de celles auxquelles s'attendre dans l'après-guerre: l'insécurité, le chômage, la destruction des habitations, l'annulation des permis de travail, la haine qui s'installe dans les différentes composantes de la population. Il est fort probable que plus rien ne sera comme avant. Cependant les nombreux messages de solidarité adressés au Patriarche venant du monde entier des différentes Églises ont permis de ressentir que Jérusalem est et reste bien l'Eglise mère. La formation Le thème traité lors de cette session a été la formation. Pas seulement la formation (permanente) des membres mais aussi celle des candidats, celle du clergé et celle des membres qui ont accepté une responsabilité au sein des organes officiels de l'Ordre. Vaste sujet me direz-vous ! Comment l'aborder ? Instrumentum Laboris Un document de travail préparatoire très complet avait été adressé aux participants sur base des informations demandées l'année passée auprès des Lieutenants ( le Conseil de notre Lieutenance avait adressé au Cardinal Grand Maître une fiche explicative de 6 pages décrivant en détail nos formations). Les deux premiers jours ont été consacrés aux échanges, les participants ayant été rassemblés par groupes linguistiques. Au sein de chaque groupe cela donnait une grande diversité: des Lieutenances avec plus de 1000 membres côtoyaient ainsi des Délégations magistrales de 40 membres, pas nécessairement des mêmes continents ! Cela permit des débats animés mais aussi d'échanger des ´bonnes pratiques' très utiles. Le troisième jour les 4 vice-gouverneurs généraux présentèrent en séance plénière, selon la structure du document et dans les grandes lignes, les propositions d'amélioration. Quelques premières impressions .., Toute Consulta présente plusieurs aspects : outre le travail à accomplir dans les différents groupes, c'est une opportunité pour chacun de nouer de nouveaux liens avec des Lieutenances parfois lointaines, d'approfondir les relations entamées lors d'investitures précédentes, d'échanger des idées, de renforcer la cohésion de notre groupe linguistique, d'obtenir de la documentation etc. Ensuite les entretiens lors de la Consulta ont montré clairement: • la dimension internationale de notre Ordre tout en tenant compte des particularités locales; • l'aspect universel de notre vocation à la sainteté : la sainteté n'est pas limitée à quelques privilégiés chanceux, cela a été rappelé par Vatican II. • la dimension théologique de notre identité de Chevaliers et Dames; cette dimension s'enracine dans le mystère de la mort du Christ ET de sa résurrection, les deux intimement liés. La mort du Christ est un acte de réconciliation et de salut pour tous et nous sommes appelés à le vivre et à en témoigner. • notre Ordre laïc est chevaleresque dans sa dimension la plus élevée. Être Chevalier ou Dame nous donne un idéal, un engagement personnel qui est de participer à la vie de l'Eglise mais en fonction de la vocation particulière de notre Ordre. Celle-ci nous a été donnée par les Papes: nous occuper de la TS , la Terre de Jésus (cfr le Préambule à nos Statuts). • la nature ecclésiale de cette vocation particulière : c.à.d. qu'elle relève de l'Eglise. C'est au nom de l'Eglise (locale, universelle) que nous, Chevaliers et Dames sommes appelés à assumer ce devoir de soutenir l'Eglise Mère de Jérusalem. Nous participons ainsi directement à la sollicitude du Pape envers toute l'Eglise, en particulier pour ce qui nous concerne : les lieux saints et les institutions catholiques en Terre Sainte. Et maintenant ? L'objectif est de parvenir à un document final de référence pour l'Ordre, destiné à indiquer, dans les différentes étapes du cheminement du (futur) Chevalier et de la (future) Dame, les outils disponibles pour leur formation permanente. De même pour le clergé. Il s'agit de tracer un parcours, une ligne (adaptable par chaque Lieutenance selon ses particularités) et en constante amélioration. Ce document viendra s'ajouter au Corpus d'autres documents tels les nouveaux Statuts et Rituels. Il appartiendra au Conseil de la Lieutenance de s'approprier ensuite le document et d'examiner, dans les différentes facettes de notre formation, les points pouvant être améliorés ou ajoutés. Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Nouvelles de la Terre Sainte

La Paroisse De Gaza Entre Dans Son Neuvième Mois De Guerre : Le Pouvoir De La Foi Et De La Communauté Au Milieu De La Souffrance

Neuf mois se sont écoulés depuis le 7 octobre, une période sans précédent, notamment pour la communauté chrétienne de Gaza, qui a pourtant déjà été témoin de nombreuses épreuves et de douleurs... Unis dans la foi, ils se tiennent debout, abrités dans la maison de Dieu qu'ils habitent, soignés par ceux qui ont consacré leur vie au service d'autrui. La paroisse de la Sainte Famille à Gaza a récemment fêté le retour de son curé, le père Gabriel Romanelli, IVE, en mai, ainsi que le père Carlos Ferrero, IVE, supérieur provincial de l'Institut du Verbe Incarné, qui a choisi d'accompagner le père Romanelli " pour être proche des religieux et de la population ". S'adressant au Bureau des médias du Patriarcat latin, le père Ferrero nous a donné des nouvelles de la vie de la paroisse de Gaza, partageant les histoires d'un effort conjoint entre les religieux et les laïcs pour aider à soutenir le bien-être de la communauté en ces temps difficiles. Quel a été l'impact de votre retour avec le père Gabriel sur la communauté ? La première et la plus importante influence a été la visite de notre Patriarche, qui a donné aux gens du courage et, surtout, de l'espoir. Je n'ai pas de mots pour décrire l'impact du retour du père Romanelli dans la paroisse, une grande source de soulagement non seulement pour les fidèles, mais aussi pour le père Youssef, qui avait servi seul la paroisse depuis le début de la guerre. Depuis 2019, j'ai visité la paroisse de Gaza à de nombreuses reprises, en tant que supérieur provincial, mais à ma grande surprise, ma présence ici à cette heure a eu son propre impact. Je m'en suis rendu compte lorsque les gens ont commencé à me demander si je partais lorsque le Patriarche devait rentrer. "Vous partez ? Vous restez quelque temps ? Combien de temps allez-vous rester ?" Lorsque je leur ai dit que j'étais venu pour rester aussi longtemps que Dieu me le permettrait, ils sont devenus très heureux, et j'ai compris que cela leur donnait l'espoir que quelque chose de bien survienne. Même si je n'ai rien fait pour créer une attente ou une fausse espérance. C'est juste le fait d'être ici avec eux, de partager leurs peurs et leurs souffrances quotidiennes, de prier ensemble chaque jour au milieu d'un grand bruit. Pourriez-vous nous faire part de l'état de la communauté à Gaza, en général, et de ce que vous faites pour endurer cette situation? Les gens sont très fatigués, mais ils doivent supporter la situation. Ils se sont désintéressés de l'évolution du processus pour des raisons évidentes. La seule chose qu'ils vivent, c'est la souffrance. Ils entendent une bonne parole et après c'est tout le contraire. Ils en ont assez ! Nous nous efforçons d'être proches de chacun. Parfois juste pour entendre ce qu'ils ont à dire, partager avec eux des mots de réconfort, les aider du mieux que nous pouvons. Comme il n'y a pas d'école, le père Gabriel a mis en place des classes de soutien, enseignant les matières principales de l'école aux enfants. Ils ont inclus l'anglais et m'ont demandé de les aider dans ce domaine. J'enseigne maintenant aux enfants de la première à la quatrième année. Les enfants sont très affectés par ces neuf mois de guerre et d'absence d'école. Ils ont les nerfs à fleur de peau. Petit à petit, ils s'intéressent davantage à l'anglais et apprennent les bases. Parmi nous, il y a une bonne enseignante, Mme Sherin, une vraie éducatrice, qui nous aide avec la traduction et les méthodologies. Comme ils sont encore petits, ils ne me comprennent pas si je parle uniquement en anglais. C'est à ce moment-là que Mme Sherin apporte une contribution importante et nous aide tous. Néanmoins, nous essayons autant que possible de faire de l'étude une activité amusante. Nous essayons ! Je rends souvent visite aux malades et leur donne la Sainte Communion ainsi que l'onction des malades pour ceux qui le souhaitent. J'aime aussi aller tous les jours au Foyer de la Charité où de nombreux enfants porteurs de handicaps sont pris en charge par les Sœurs Missionnaires de la Charité. Il y a aussi les personnes âgées. Elles sont très heureuses de recevoir une simple salutation, cela fait une grande différence pour elles. Lorsqu'il y a des bouleversements politiques à proximité, j'essaie d'être vu et proche de tout le monde autant que possible. Le comité, mis en place par le père Youssef dès le début de la guerre, est très utile pour organiser le compound en fonction des possibilités et de la coopération des gens. Enfin, certains jeunes aident les sœurs à organiser des jeux et des activités pour la paroisse. Chaque jour, il y a quelque chose à faire. Le fait que nous puissions nous déplacer et nous voir les uns les autres est une bénédiction car ils savent que les sœurs et les pères sont là pour eux et avec eux. Aimeriez-vous partager des témoignages de la paroisse ? Je voudrais partager quelques témoignages, peut-être en peu de mots mais avec une grande signification. La façon dont les gens et les enseignants se sont rassemblés à l'appel du père Gabriel pour aider les enfants avec les leçons afin qu'ils maintiennent leurs connaissances est un témoignage de leur volonté, de leur amour et de leur forte volonté. Ce n'est pas facile et nous avons peu de moyens, mais ils y sont parvenus. Une dame a dit à l'une de nos sœurs : " Dehors, il y a la destruction et la mort, ici, à l'intérieur, il y a la vie !" Malgré tous les obstacles et les difficultés que les gens peuvent trouver ici, il est préférable d'être " dans la maison de Jésus ", la paroisse. L'un des hommes a échangé quelques mots avec le Patriarche lors de sa visite et lui a dit : " Nous, les chrétiens, nous n'avons pas cette violence dans le sang. C'est pourquoi nous ne comprenons pas ces combats ! Oui, nous avons nos propres malentendus et luttes pour différentes choses, nous pouvons nous quereller, mais jamais de cette manière ". Le père Ferrero a conclu en disant : " Nous comptons sur vos prières ! Nous prions pour vous et nous vous remercions. Nous prions pour la fin de la guerre et pour un avenir meilleur dans la paix ! Que Dieu, par l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie, nous l'accorde  !" Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Communiqué De Presse Du LPJ, Patriarcat Latin De Jérusalem, Concernant Les Raids Contre L'école De La Sainte Famille À Gaza

Communiqué de presse - Patriarcat latin de Jérusalem Jérusalem 7 juillet 2024 Le Patriarcat latin de Jérusalem suit, avec une grande inquiétude, les nouvelles des raids, apparemment lancés par l'armée israélienne ce matin contre l'école de la Sainte Famille à Gaza. Les images et les rapports des médias en provenance de ce lieu font état de victimes civiles et de destructions dans l'enceinte de l'école. Propriété du Patriarcat latin de Jérusalem, l'école de la Sainte Famille est, depuis le début de la guerre, un lieu de refuge pour des centaines de civils. Aucun personnel religieux ne réside dans l'école. Le Patriarcat latin condamne avec la plus grande fermeté le ciblage des civils ou toute action des belligérants qui ne garantirait pas que les civils demeurent en dehors des zones de combat. Nous continuons d'implorer la miséricorde du Seigneur et espérons que les partis parviendront à un accord qui mettra fin immédiatement à l'horrible bain de sang et à la catastrophe humanitaire dans la région. Traduction non officielle Source: Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Heure sainte pour la paix dans la basilique de l’Agonie

Le christianisme est l'expérience d'une présence qui traverse l'histoire et l'illumine. Jésus-Christ vivant, présent dans l'Eucharistie, est le Seigneur crucifié et ressuscité qui guérit de Ses plaies glorieuses les blessures d'un monde détruit par le péché. En cette période difficile pour la Terre Sainte, toute l'Église de Jérusalem l'adore et l'implore. Le patriarche de Jérusalem des Latins et les frères de la basilique de l'Agonie, ainsi qu'un petit groupe de laïcs et de religieux, ont ainsi vécu une heure sainte au cours de laquelle, en silence, ils ont présenté au Père, dans le Christ, toute la douleur de leurs frères à Gaza, en Cisjordanie, en Palestine et en Israël, la douleur de ceux qui subissent les bombardements, de ceux qui ne savent pas aimer, qui ne savent pas s'ouvrir à la Grâce du pardon et de la paix. La nuit du 4 juillet, les catholiques ont prié dans la basilique de l'Agonie, car l'Église sait que la prière du Christ est entendue par le Père, et que Dieu est sensible au cri de Ses enfants qui l'implorent en Son Fils. Tous les chrétiens ont été appelés à se joindre à cette veillée, afin que notre nuit, qui est l'histoire actuelle, se découvre enfin rachetée par la présence de Celui qui, par Son éclat, a vaincu les ténèbres du monde. Que les frères et sœurs ne se haïssent plus les uns les autres, mais accueillent le Père qui, en Jésus-Christ, a fait de nous Ses enfants, et ne veut pas que quiconque se perde, mais que chaque homme et chaque femme sur cette terre trouve en Lui la vie, la résurrection et la paix. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Gaza : pas des chiffres mais des personnes

L’Ordre et le Patriarcat latin aux côtés de la population Les chiffres ne rendent pas justice à ce qui se passe en Terre Sainte. Ce n'est pas une question de chiffres, ni en ce qui concerne les dizaines de milliers de morts à Gaza, ni en ce qui concerne les personnes massacrées le 7 octobre en Israël et les otages. Il s'agit de personnes, et elles sont infiniment et injustement trop nombreuses. Pourtant, les chiffres existent et ils font frémir. À partir des informations qui nous arrivent en permanence de Terre Sainte, Sami El-Yousef, responsable administratif du Patriarcat latin de Jérusalem, nous a fait part, fin mai, de la situation terrible à Gaza : «  Les statistiques publiées par le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) sont terribles : 35 500 Palestiniens tués et 80 000 blessés, dont 60 % de personnes âgées, de femmes et d'enfants dans les deux cas ; 1,7 million de personnes (soit 75 % de la population) déplacées à l'intérieur du pays, 60 % des habitations et 80 % des installations commerciales endommagées ; 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire grave ; absence d'électricité, d'égouts, d'eau ou de moyens de communication  ». À cela s'ajoutent la destruction des écoles et l'interruption générale des services, sans parler des «  17 000 enfants non accompagnés parce qu'ils ont été séparés de leurs parents et sont maintenant probablement orphelins », a rappelé Sami El-Yousef avec une profonde tristesse. Après sept mois de fermeture totale, Sa Béatitude le cardinal Pierbattista Pizzaballa (accompagné du curé de Gaza, le père Gabriel Romanelli, bloqué à Jérusalem au début de la guerre) a enfin pu entrer à Gaza le 16 mai et rendre visite à la communauté chrétienne qui s'est regroupée dans l'unique église catholique de Gaza, l'église de la Sainte-Famille, et qui y vit depuis le début des attaques. Dans un message vidéo qui a fait le tour du monde, le Grand Prieur de l'Ordre a déclaré : «  Le but de cette visite est avant tout d'être avec eux, de les étreindre et de les soutenir, de vérifier les conditions dans lesquelles ils se trouvent, d'essayer de comprendre ce qui peut être fait pour les améliorer, et de les aider du mieux possible. » Le Patriarche est resté quelques jours au cours desquels il a fait l'expérience de cette vie difficile - et malheureusement désormais quotidienne - à Gaza, avec le rationnement de la nourriture et de l'électricité, ainsi que le bruit constant des explosions de bombes. L'Ordre du Saint-Sépulcre est solidaire de tous les besoins et tragédies, et les Chevaliers et Dames ne manquent pas de générosité. À ce jour, le soutien de plus d'un million et demi d'euros envoyé comme aide à titre exceptionnel (en plus des contributions régulières ordinaires envoyées chaque mois par le Grand Magistère au Patriarcat latin) sert principalement à la subsistance quotidienne d'un millier de personnes à Gaza (toutes les personnes logées dans le complexe de l'église de la Sainte-Famille et d'autres voisins musulmans) et à l'aide en Palestine, où la situation est difficile. En effet, avec un taux de chômage record de 45 % en Cisjordanie, il est de plus en plus nécessaire d'investir dans la création d'emplois et dans l'aide humanitaire pour les situations les plus graves (allocations alimentaires, aide médicale, contributions économiques pour le paiement des impôts et des factures), dont ont bénéficié au total plus de 12 000 personnes. Il est encore très difficile d'imaginer un avenir. Pour l'instant, il s'agit d'essayer de maintenir la dignité de la vie au présent pour toutes ces personnes qui nous sont en quelque sorte confiées, en tant que Chevaliers et Dames du Saint-Sépulcre. Il y a quelques jours, le 7 juin 2024, un moment de recueillement a eu lieu dans les jardins du Vatican pour commémorer le 10e anniversaire de cette prière pour la paix que le Pape François avait souhaité animer en réunissant à ses côtés les deux présidents israélien et palestinien, Shimon Peres et Mahmoud Abbas. Dix ans plus tard, nous continuons à prier pour que la paix fleurisse, pour que soit fait le choix de la paix, pour que l’on construise la paix, même si cela semble encore plus difficile aujourd'hui. En cela, nous, Membres du Saint-Sépulcre, demandons l'aide de Celle qui est Reine de la Paix et qui porte tout en son sein, Marie Reine de Palestine et notre patronne. Elena Dini Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Marche interreligieuse pour la paix à Jérusalem

Nous sommes sur la place de Sion, située au cœur de la rue de Jaffa - l'artère principale de la Jérusalem moderne. Un jeune rabbin prie au nom de tous ceux qui se sont rassemblés ici, en cet après-midi du 3 juin 2024, en signe d'opposition à la guerre et la dévastation. Il y a des juifs, des musulmans, des druzes, des chrétiens de toutes les églises et de toutes les confessions ; des hommes et des femmes qui se reconnaissent unis par une humanité commune, fragile et belle - condition de tous les enfants d'Adam, quelles que soient leurs croyances religieuses, leurs sensibilités politiques ou leurs origines culturelles. Chrétiens, juifs, musulmans, jeunes et vieux, Israéliens et Palestiniens, Américains et Européens, Africains et Asiatiques; tous marchent vers la porte de Jaffa, dans ce cortège organisé par plus de vingt associations. Tous chantent également des chansons juives traditionnelles en arabe et des chansons arabes traditionnelles en hébreu. On prie et on s'embrasse, on apprend à se connaître et à se respecter en partageant des espaces et des événements sur le thème de la paix, dans le respect de la personne humaine et de sa dignité. C'est une minorité que celle de ce peuple en marche, mais une minorité prophétique. Elle nous montre qu'il est possible de dépasser les polarisations que les médias nous imposent, qu'il est possible de dépasser les lectures superficielles de ce conflit pour comprendre que, s'il a certes des racines profondes, elles atteignent toutefois le désir de vie et de paix qui traverse tout homme, même lorsqu'il s'exprime de manière paradoxale. C'est à partir de ce désir que Jérusalem se remet en marche aujourd'hui, pour dire au monde qu'il existe une communauté de personnes qui se pardonnent mutuellement, qui se reconnaissent comme des frères et sœurs, qui ne cèdent pas à la rancœur et à la vengeance, et qui espèrent pouvoir, contre toute espérance, construire ce qui est le cœur de la foi, soit la Civilisation de l'Amour. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Christian Media Center Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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« Agissez partout pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza ! Nous devons tout faire pour que le conflit israélo-palestinien ne s’étende pas à toute la région »

Entretien avec le Père Gabriel Romanelli, curé de Gaza « Agissez partout pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza ! Nous devons tout faire pour que le conflit israélo-palestinien ne s'étende pas à toute la région ». L'auteur a entendu le Père Gabriel Romanelli, curé de Gaza, prononcer cet appel à plusieurs reprises en Terre Sainte, en confiant à l’Enfant-Dieu venu nous sauver les larmes et la douleur de tant de familles dévastées par les représailles militaires ordonnées après la cruelle attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Nous avons recueilli ce témoignage attachant en marchant avec lui sur les lieux de Jésus et de Marie. Comment vivez-vous la situation de vous trouver hors de Gaza alors que votre communauté paroissiale souffre de la guerre ? Je me suis demandé pourquoi, alors que je devais rentrer à Gaza le 6 octobre, un retard a fait que je me suis trouvé à Bethléem le 7 octobre, jour des attaques du Hamas en Israël, sans pouvoir ensuite retourner dans ma paroisse. Je revenais des cérémonies romaines du cardinalat du Patriarche de Jérusalem, et j’attendais à Bethléem de récupérer des médicaments en provenance d’Argentine pour une religieuse en service à Gaza. Il était prévu que ces médicaments me parviennent le 6 et que je rentre à Gaza dans la journée, mais la livraison du paquet en provenance de Nazareth a été retardée. Je devais donc aller à Gaza le 8, au lendemain du shabbat – car durant cette fête juive hebdomadaire la frontière est fermée -, quand, le 7 au matin, nous avons appris la tragédie. Pendant les actes de terreur ont été assassiné 1 200 personnes dans des conditions effroyables, ce sont des crimes odieux que nous avons aussitôt condamné! Ensuite, j’ai pensé que c’était sans doute providentiel que ne soit pas sur place à Gaza afin de pouvoir mieux aider la communauté chrétienne de ma paroisse, car je suis aux côtés du cardinal Pizzaballa, au Patriarcat latin, à Jérusalem, pour l’assister dans cette situation, en lien direct avec le Pape qui me téléphone presque chaque jour. Il me parle en espagnol, puisque je suis argentin comme lui. Il appelle aussi la communauté à Gaza quand cela est techniquement possible, et cela est un soutien extraordinaire pour nous tous! Je reste bien sûr en contact avec mon vicaire, le Père Youssef Asaad, même si les communications sont très difficiles. Combien de morts compte la communauté chrétienne à Gaza ? Il y a 2,3 millions de personnes qui habitent la bande de Gaza, musulmans en grande majorité. Au début de la guerre nous étions un millier de chrétiens, précisément 1017 personnes, dont une centaine de catholiques, 135 exactement. Nous avions trois écoles catholiques, qui sont endommagées elles aussi. Actuellement 600 personnes sont réfugiées dans notre église paroissiale de la Sainte Famille, dont de nombreux enfants, une soixantaine étant accompagnés par les sœurs de la Charité Mère Teresa. Les bombardements et les snipers israéliens ont tué vingt personnes parmi les chrétiens orthodoxes et catholiques, et sept autres sont mortes par manque d’assistance médicale. Nous avons perdu 27 fidèles à ce jour, ce qui représente près de 3% de la communauté chrétienne à Gaza ? Les blessés ou les malades sont comme des condamnés à mort car il est presque impossible de les soigner par manque de moyens médicaux. Que font les paroissiens dans la journée, par exemple ? Nous avions mis sur pied une fabrique d’hosties, pour pouvoir célébrer chaque jour l’Eucharistie pendant la pandémie qui rendait notre approvisionnement compliqué. Notre idée aussi était de fournir les visiteurs en hosties à utiliser lors des messes à leur retour, cela afin de créer un lien spirituel plus fort avec le reste du monde. Le laboratoire fonctionne et maintenant des paroissiens y travaillent, fournissant en hosties nos deux messes quotidiennes. Les catholiques prient beaucoup pendant la journée, en se relayant par groupes pour réciter le chapelet et en participant aux célébrations eucharistiques du matin et de l’après-midi. Quel message adressez-vous aux chrétiens du monde entier ? Le premier message que j’adresse c’est : agissez partout pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza car il y a déjà eu trop de morts, plus de 22 000 victimes des bombes dont 8 000 enfants ! Ne nous habituons pas à ce carnage. Plus de 56 000 blessés attendent des soins… Nous devons tout faire pour que le conflit israélo-palestinien ne s’étende pas à toute la région. L’autre message est un appel à venir en pèlerinage en Terre Sainte, car les lieux saints sont ouverts et il n’y a objectivement aucun danger. La reprise des pèlerinages permettra à la population de ne plus se sentir abandonnée et de retrouver l’espérance qui manque tant en ce moment. Selon les statistiques il reste 2% de chrétiens en Terre Sainte, soutenons la présence de ces « pierres vivantes » là où le Christ a vécu, est mort et a donné sa vie pour nous ! Toute la population palestinienne attend les pèlerins, qui expriment par leur démarche de prière la proximité du monde entier à la cause de la justice et de la paix. Vous êtes en Terre Sainte depuis longtemps. Au regard de votre expérience de terrain, que pensez-vous de la situation d’incommunicabilité actuelle entre juifs et musulmans depuis le 7 octobre? J’ai 54 ans et je suis en Terre Sainte depuis 28 ans. Entré à 18 ans dans la congrégation du Verbe incarné en Argentine, j’ai été destiné à servir en Palestine où notre famille religieuse est très engagée auprès des plus pauvres. Mon expérience est qu’en Palestine, non seulement les musulmans mais aussi les chrétiens ont un sentiment d’injustice depuis le début de l’occupation israélienne en 1948. Beaucoup ont tout perdu, ont été chassés de leurs terres, vivent dans des camps, et les résolutions de l’ONU en leur faveur ne sont pas suivies d’effet. L’extrémisme et le terrorisme se sont développés sur la base de cette injustice. Maintenant, le cessez-le-feu est la seule urgence, car chaque minute de guerre produit plus de haine, plus de désir de vengeance, et personne ne peut gagner de cette façon à la longue. Il ne reste plus rien à Gaza, les civils n’ont plus de logement, plus de travail… Le Pape a raison quand il dit que la violence et la terreur n’offrent aucune solution, mais qui veut l’entendre ? Il est très difficile de nuancer les positions en ce moment, mais quel avenir propose-t-on aux 6,8 millions de Palestiniens qui vivent aujourd’hui sur le territoire de l’ancien mandat britannique en Palestine (1923-1948), devenu l’Etat d’Israël et les territoires palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie ? Cette guerre atroce – 1200 morts d’un côté, 22 000 de l’autre à la date où nous parlons - sera peut-être l’occasion de comprendre que « l’œuvre de la justice sera la paix », selon les mots du prophète Isaïe. Le cardinal Fernando Filoni est récemment venu en pèlerinage en Terre Sainte au nom des 30 000 membres de l’Ordre du Saint-Sépulcre dont il est le Grand Maître. Vous l’avez accompagné pendant une semaine. Qu’est-ce que son geste a signifié pour vous ? Ce pèlerinage d’une petite délégation de l’Ordre du Saint-Sépulcre guidée par le Grand Maître a provoqué une profonde joie parmi tous les catholiques de Terre Sainte, à un moment où nous nous sentions très seuls et désemparés. La présence chrétienne en Terre Sainte est menacée par les suprémacistes et par les extrémistes, qui sont les deux faces d’une même intolérance religieuse. Le soutien de l’Ordre envers les écoles catholiques et les paroisses du Patriarcat latin, envers les familles les plus déshéritées de notre Eglise, est l’expression de la noblesse de cœur des Chevaliers et Dames, la noblesse de Jésus-Christ. Ils sauvent la présence chrétienne dans les lieux saints et ainsi ils donnent le témoignage au monde entier que Jésus est vivant ! Jamais, depuis la résurrection, la mort n’aura le dernier mot ! La population palestinienne vit un calvaire actuellement, mais unie à Jésus par l’intermédiaire de mes paroissiens qui prient et offrent leurs souffrances à Dieu, elle est promise à une vie nouvelle. La Terre Sainte ne sera pas la même après cette guerre et nous devrons réfléchir à des programmes d’aide pour créer des emplois et favoriser l’autonomie locale. Je crois que la paix du monde dépend de la paix en Terre sainte, et dans ce but la conversion personnelle de chaque chrétien est importante. Il n’y aura pas de paix si chaque chrétien ne cherche pas à vivre personnellement la paix essentielle, avec Dieu et avec les autres, grâce aux sacrements de l’Eglise. Il faut commencer en soi et autour de soi. Une belle confession sacramentelle est le premier pas de la paix dans le monde. Et, comme disait saint Jean-Paul II, «  la paix sera le dernier mot de l’Histoire ». Propos recueillis par François Vayne, à Jérusalem, le 3 janvier 2024 Source:  Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Emmaüs Al Qubeibeh : un des lieux qui rapelle l'apparition du Seigneur ressuscité

L'une des apparitions du Christ après la Résurrection eut lieu à Emmaüs, à deux de ses disciples, Siméon et Cléophas, qui reconnurent le Maître après que Jésus eut rompu le pain avec eux. En Terre Sainte, cet épisode biblique est célébré le lundi de Pâques par les Franciscains d'Emmaüs Al Qubeibeh, où se trouve le sanctuaire de la manifestation de Jésus, lieu qui commémore la rencontre de Jésus avec les deux disciples. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte «  Nous sommes arrivés ici à Emmaüs Qubeibeh, qui est l'une des identifications possibles du lieu raconté par saint Luc au chapitre 24. Emmaüs Qubeibeh se trouve à 11 km de Jérusalem. Lorsque nos archéologues du Studium Biblicum Franciscanum étaient prisonniers ici pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont fait des fouilles et les ruines qu'ils ont trouvées ont mis en évidence un village de l'époque de Jésus. » Parfois dans le sanctuaire, F. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, a présidé la célébration à laquelle ont participé de nombreux franciscains, des religieux et les quelques chrétiens locaux d'Emmaüs Al Qubeibeh, dont la population est majoritairement musulmane. Fr. ARTURO VASATURO, ofm Administrateur du sanctuaire d'Emmaüs «  Notre relation avec les musulmans a toujours été tranquille parce que nous, les frères, sommes venus pour servir. La communauté musulmane qui vit ici est très attachée au couvent car dans le concept du couvent il y a le terme "der". "Der" signifie "là où vous vivez", donc les gens du coin voient d'un bon œil ceux qui se consacrent au Seigneur et tous nos employés sont des locaux. Au cours de ces 100 ans, les habitants de la région ont toujours travaillé ici, de sorte que nos relations avec eux ont toujours été bonnes. » Dans son homélie, le F. Francesco Patton a déclaré que " Jésus enseigne aux disciples, à travers l'Évangile, le mystère de Pâques ". Et pendant la célébration, il a béni deux nouvelles sculptures à l'intérieur du Sanctuaire. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte «  Au cours de la célébration, nous avons également béni ces deux bas-reliefs qui proviennent d'Ortisei, dans le Val Gardena, au nord de l'Italie. Ils sont l'œuvre du sculpteur Willy Messner et ont été offerts par une bienfaitrice pour rappeler deux passages fondamentaux de l'Évangile d'Emmaüs : Jésus marchant avec les disciples en expliquant les Écritures (dans le bas-relief, Jésus explique un passage d'Isaïe) et ensuite Jésus qui est invité à rester pour le dîner et se reconnaît dans le geste de bénir puis de rompre le pain. Ces deux sculptures, ces deux bas-reliefs, aideront les pèlerins, dès qu'ils pourront revenir, à méditer sur l'Évangile d'Emmaüs et sur le mystère qui nous fait nous souvenir et vivre dans ce lieu si beau et si spécial. » Selon le récit de l'Évangile de Luc, Jésus s'est assis à table, a pris le pain, l'a béni, l'a rompu et l'a servi aux deux disciples qui l'ont reconnu dans ce geste. Ce geste de Jésus a été répété par F. Francesco Patton, qui a distribué des pains en souvenir de la manifestation du Christ à Siméon et Cléophas.  » Source : © Terra Santa News - https://www.cmc-terrasanta.com/fr Photo : © Custodia Terrae Sanctae Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Chapelle de la Condamnation : dans les pas de l'agneau immolé

Ici, l'Evangile raconte : Pilate prit Jésus et le fit flageller. Les soldats, ayant tressé une couronne d'épines, la lui mirent sur la tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre ; puis, s'approchant de lui, ils lui dirent : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils le frappèrent. À l'intérieur du couvent de la Flagellation se trouvent deux chapelles : la première commémore la Flagellation de Jésus et la seconde sa Condamnation à mort. Le sanctuaire est également appelé « Litostroto », un mot d'origine grecque signifiant «  sol en pierre », en raison du pavage millénaire qui y est conservé. Fr GIUSEPPE GAFFURINI, ofm Gardien du Couvent de la Flagellation – Jérusalem «  Cette chapelle de 1902, est l'œuvre d'un franciscain allemand -Wendelin Hinterkeuser. Elle suit les traces laissées par une chapelle antérieure. Elle a été décorée par l'école des « Nazaréens » avec l'image de Ponce Pilate se lavant les mains, et celle, très particulière de Jean l'Evangéliste qui, avec son manteau, couvre les yeux de la Vierge pour qu'elle ne voie pas le corps défiguré de la flagellation de son fils. On y trouve aussi 2 statues de la fin du 19ème siècle de l'école espagnole, qui représentent l'Ecce Homo, et Jésus chargé de la croix. Celle de l'Ecce Homo a malheureusement été vandalisée le 2 février 2023. » En amont de la Semaine Sainte, les pèlerinages de Carême de la Custodie se sont arrêtés à la chapelle de la Condamnation. La Sainte Messe a été présidée par le Frère Gregor Geiger, professeur du Studium Biblicum-Franciscanum, et concélébrée par les nombreux frères présents. Dans son homélie, le frère Alessandro Coniglio a poursuivi la réflexion sur les passages du prophète Isaïe, où Jésus, le Serviteur souffrant, " s'est offert en sacrifice de réparation ". Fr ALESSANDRO CONIGLIO, ofm Professeur Studium Biblicum Franciscanum – Jérusalem " Il est évident que contempler ici Jésus chargé de la croix ne signifie pas rester dans une contemplation purement statique de ce qu'est son mystère, mais cela signifie nous faire porter nous aussi le poids du péché du monde, c'est-à-dire imiter les pas de l'agneau immolé. " " Cela signifie imiter ce don que Jésus fait de lui-même, imiter l'offrande de sa vie, une offrande qu'il fait au Père, précisément parce qu'il veut, par ses douleurs, vaincre notre péché, notre culpabilité, notre iniquité. " " Nous aussi, nous sommes appelés à imiter l'agneau sacrificiel, à nous immoler en nous offrant à notre tour à Dieu pour le salut de l'humanité, de nos frères et sœurs. " Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Nouvelles de la Lieutenance

L’église capitulaire de la Lieutenance pour la Belgique

L’église Notre-Dame des Victoires au Sablon à Bruxelles fut construite par le Serment des Arbalétriers au XVe siècle car, ayant recueilli la statue de la Vierge venue miraculeusement par bateau d’Anvers, les pèlerins y affluèrent. La procession de la statue miraculeuse autour de l’église est l’origine de l’Ommegang de Bruxelles. C’est un mot néerlandais qui signifie « marche autour ». Chaque année ce cortège de 1 400 figurants en costume du XVIe siècle part encore de l’église entourant les figures de Charles Quint et de son fils le futur roi Philippe II pour rejoindre la Grand-Place. Cette perle de style gothique bénéficia au cours des siècles des générosités des familles Habsbourg, de la Tour et Tassis et d’Arenberg. Les Habsbourg y venaient souvent et par exemple la soeur de Charles-Quint, Marie de Hongrie y fut baptisée. À cette époque de magnifiques vitraux furent installés qui malheureusement furent détruits par une tornade. Il faudra attendre le XIXe et XXe siècle pour que des vitraux avec plus de 300 blasons entourant des saints y soient installés. L’église contient de nombreux monuments funéraires dont la splendide chapelle sépulcrale de style baroque où une quinzaine de Princes de la Tour et Tassis reposent dans une crypte. Le nom «  Notre-Dame des Victoires  » fait écho à la victoire éclatante de la flotte chrétienne à Lépante contre les Ottomans le 7 octobre 1571. Elle devint église capitulaire de la Lieutenance de Belgique de l’Ordre du Saint-Sépulcre en 1930. Le dimanche 3 mai 1931 y eut lieu l’installation canonique du chapitre national de l’Ordre. Auparavant déjà en 1867 Mgr Valerga, premier Patriarche latin à Jérusalem de l’époque moderne, inaugura en l’église au Sablon les fresques du choeur retrouvées lors de l’enlèvement des stalles. Deux grandes verrières, dons de la Lieutenance belge de l’Ordre du Saint-Sépulcre furent installées dans le choeur en 1933. L’une représente l’adoubement d’un chevalier par le cardinal de l’époque, le cardinal Van Roey, l’autre la tentative, initiée en 1558 à Hoogstraten par un Anversois, de constituer un ordre du Saint-Sépulcre en réunissant les nombreux chevaliers qui s’étaient fait adouber à Jérusalem par le Père Custode. On proposa la maitrise au roi Philippe II qui refusa. Chaque année la Lieutenance de Belgique y célèbre la Messe des défunts, les cérémonies d’adoubement et la fête de Notre-Dame Reine de Palestine. Pendant la Semaine Sainte les membres de l’Ordre assistent nombreux aux célébrations. L’église est aussi le lieu de ralliement des deux Serments des arbalétriers, de l’Ommegang, des Messes pour l’Europe, de la confrérie Saint-Yves et d’autres confréries dévotes. Daniel van Steenberghe Source: Site Web Grand Magistère – l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Photo : © Grand Magistère © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Le pape François, le révolutionnaire conservateur

Le Forum Saint-Michel avait ouvert ses portes pour son « Livre du mois » à notre confrère Emmanuel Van Lierde. Ce livre, «  Le pape François, le révolutionnaire conservateur  » (aux Editions jésuites) sort à l’occasion du dixième anniversaire de l’élection de Jorge Mario Bergoglio comme évêque de Rome. Edité d’abord en Néerlandais, la traduction française a été présentée à Bruxelles par le duo très inspiré composé du Père Tommy Scholtes, sj et de Vincent Delcorps, Rédacteur en chef du journal  DIMANCHE . L’auteur est théologien et philosophe. Surtout il a travaillé 15 ans (dont 5 ans comme rédacteur en chef) à l’hebdomadaire d’opinion chrétien  TERTIO . Cette fonction lui a permis de suivre pas à pas le Pape François et d’avoir eu la chance de l’interviewer plusieurs fois. Quantité d’informations et d’analyses nous donnent un aperçu très complet de ce qu’est l’homme et ses idées qu’un seul mot pourrait résumer : « périphérie ». A un moment où, semble-t-il, le Pape François accélère le rythme (et certaines publications récentes le laissent à penser), la lecture de ce livre donne les éclairages nécessaires pour mieux comprendre la double facette de l’évêque de Rome: socialement révolutionnaire, il n’en reste pas moins éthiquement un conservateur. Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Dans la joie du Saint-Esprit

Mgr. Lode Van Hecke, évêque de Gand, accueillit chaleureusement ce 19 septembre notre section diocésaine dans son palais épiscopal. Après la Sainte Messe, un moment convivial et très informel permit de beaux échanges. Dans son mot de remerciement, le Lieutenant fit un parallèle entre la devise de l’Evêque Lode et la mission de notre Ordre. L’action de l’Esprit-Saint nous amène à Jésus et nous aide à comprendre ses paroles. Cette compréhension nous amène à devenir féconds les uns pour les autres. Voilà pour la devise. La dynamique intérieure de notre Ordre (l’approfondissement de notre foi) conduit également à une dynamique extérieure tangible: être le soutien aux chrétiens de Terre Sainte. Ainsi les Chevaliers et Dames du Saint Sépulcre témoignent, par leur vie, de l’Eglise en mouvement sur lesquels nos évêques peuvent s’appuyer. Merci à l’Evêque Lode et aux organisateurs pour cette belle rencontre! Source: Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Troisième édition de la Journée des familles

Pour sa troisième édition, la ‘Journée des familles’ de notre Lieutenance s’est tenue à l’Abbaye de Grimbergen. De nombreux membres s’y sont retrouvés sur l’invitation de son Père Abbé Erik de Sutter et de notre confrère le Prieur Johan Goossens. La matinée commença par la Sainte Messe dans la superbe Basilique de style baroque puis se prolongea par un déjeuner très animé dans la brasserie qui jouxte l’abbaye. Trois ateliers étaient prévus l’après-midi. Le 1er a permis de présenter la deuxième édition des « Mardis de la Foi » ; ensuite s’ensuivit un remarquable exposé de nos différents projets en Terre Sainte avec projection, photos, vidéo et témoignage. Enfin une explication des fonctionnalités de la partie de notre site web réservée aux membres clôtura la partie officielle de la journée. Un grand merci aux Prémontrés de Grimbergen de nous avoir accueilli dans ce site prestigieux! Source: Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Missa pro defunctis, Michael Brenninkmeijer

« J'ai confiance en Dieu, je n'ai pas peur » Né le 10 décembre 1955 le Lieutenant honoraire des Pays-Bas, Michael Brenninkmeijer, est décédé le 10 septembre à Laren NH. Michael était depuis quelques années fortement handicapé à la suite d’un accident vasculaire cérébral, ce qui ne l’empêchait cependant pas de participer en chaise roulante à de nombreuses activités. Ces funérailles ont été célébrées le 15 septembre en la Basilique Saint Jean de Laren NH. Notre confrère était Chevalier-Grand-Croix de notre Ordre, décoré des palmes d’or de Jérusalem et de la médaille d’argent du Patriarcat latin. Michael était un amoureux de la Terre Sainte, particulièrement touché par la situation des plus pauvres et précarisés. Il était à la base de nombreuses initiatives de soutien. Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa s’est fait représenter en la personne de Mr Georges Akroush. Notre Lieutenant assistait également à la cérémonie d’hommage pour souligner les liens d’amitié issus de nombreuses années de collaboration fructueuses entre nos Lieutenances respectives. Source: Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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“Berger de son peuple”

« Il y a des rois qui sont plus que des rois : ils sont les bergers de leur peuple. Ils ne font pas que régner, ils aiment jusqu’à donner leur propre vie. Tel fut le roi Baudouin. » + Cardinal Godfried Danneels 1993 La commémoration du 30ème anniversaire de la mort du Roi Baudouin donna lieu à une messe d’action de grâce qui rassembla ce 09 septembre un nombreux public. Mgr Luc Terlinden présida la cérémonie en l’église de Notre-Dame-de-Laeken, en présence du Roi et de la Reine, et d’autres membres de la Famille royale. Notre Lieutenance était particulièrement bien représentée pour rendre hommage à ce grand Roi, membre de notre Lieutenance. Source: Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Grande Procession du Saint-Sang

A l’initiative du Baron Snoy et d’Oppuers notre Lieutenance participe chaque année, début septembre, à la grande procession du Saint-Sang à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac. Précédée de la Sainte Messe présidée cette année par Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, la procession parcourt avec une grande ferveur populaire les rues du village. Son origine remonte au 15ème siècle. Le curé d’Ittre trouva dans le corporal de la Chapelle dédiée à Notre-Dame de la Consolation un fragment d’hostie consacrée qui se mit à saigner lorsque le prêtre le prit en mains. Ce miracle fut reconnu en 1410 par l’évêque de Cambrai. C’est ainsi que la Chapelle devint un lieu de pèlerinage. Un prieuré fut établi, ensuite une abbaye. Depuis 2010, l’abbaye est devenue le Monastère Saint Charbel, de l’Ordre libanais maronite. Source: Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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«La parole de Dieu, un feu brûlant dans mon cœur» (JR 20, 9)

Ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden   Ce dimanche 03 septembre un grand nombre de croyants (dont beaucoup de jeunes) s’étaient rassemblés à la cathédrale Saint-Rombaut (Malines). Mgr Luc Terlinden y recevait l’ordination épiscopale et succédait ainsi au cardinal De Kesel comme nouvel archevêque de Malines-Bruxelles. Notre Lieutenance était particulièrement bien représentée grâce aux invitations reçues par plusieurs membres de son Conseil et autres responsables, actifs au niveau local. A celui pour qui «  la parole de Dieu est un feu brûlant dans mon cœur » (Jr 20, 9), ce fut l’occasion de renouveler les vœux de succès et un message de soutien de notre Lieutenance dans ses actions futures. Ainsi qu’il l’a demandé, prions pour que l’Esprit Saint le guide sur le chemin de l’humilité du cœur. Source: © Lieutenance de la Belgique Photo : © archives photographiques de la Lieutenance © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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« J'avais faim, et vous m'avez donné à manger »

Au milieu des scènes de dévastation et des cicatrices générées par le conflit, telles que les rues couvertes de décombres et les maisons détruites, la main de la Mission pontificale à Jérusalem se tend avec générosité et compassion, dans le but d'aider les personnes les plus faibles et les plus vulnérables de la société, à savoir les enfants. CITOYEN DE GAZA « Aujourd'hui, nous sommes confrontés à une véritable famine. Depuis le début de la guerre, nous vivons des circonstances difficiles, qui affectent gravement les enfants. Nous avons perdu tant d'entre eux. Moi-même, j'ai perdu des proches à cause de la faim. Il n'y a ni eau, ni nourriture, ni même de lait pour les enfants. La sécheresse s'est répandue dans toute la région et, malheureusement, les médias n'ont pas parlé de cette vérité. De nombreux enfants sont morts de faim chez eux, et leurs familles n'ont rien pu faire pour les aider. » CITOYEN DE GAZA « Nous avons vécu des situations difficiles en raison de l'intensité des bombardements et des destructions. Nous ne savions plus où aller ni quoi donner à manger à nos enfants. J'ai nourri mes enfants avec des herbes sauvages comme la mauve, et nous avons dû les sevrer tôt. Ils ont été confrontés à des problèmes très difficiles, à des maladies. » Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, les églises de Gaza sont devenues des lieux de refuge pour les personnes déplacées. La Mission pontificale, en coordination avec des organisations partenaires, s'est engagée à leur fournir tout le nécessaire à la vie et la dignité humaine. Malgré la dévastation, les réfugiés n'ont pas perdu l'espoir de rentrer chez eux. Ils s'accrochent à la foi et placent leur espoir en Dieu. P. SILAS Curé de la paroisse grecque-orthodoxe St Porphyrios à Gaza « Nous sommes ici dans l'église St Porphyrios, au nord de la bande de Gaza. Depuis le début de la guerre, de nombreux événements se sont produits ici. Notre église a été bombardée ; nous y avons vécu avec des musulmans et des chrétiens. Il est important de rappeler que les organisations n'ont pas cessé de nous fournir de l'aide. La Mission pontificale, en collaboration avec de nombreuses autres organisations, a ainsi pu nous soutenir depuis le début de la guerre, et nous lui en sommes très reconnaissants. Elle nous envoie notamment des colis alimentaires, des médicaments et de l'eau potable. » JOSEPH HAZBOUN Directeur régional de la Mission pontificale à Jérusalem « La situation, en particulier dans le nord de Gaza, est tragique. Il y a des pénuries de nourriture et d'eau, alors quand nous avons enfin pu agir, nous avons immédiatement envoyé des repas là-bas. Grâce à Dieu, cette fois-ci nous avons pu fournir de la nourriture à environ un millier de personnes dans le nord de Gaza. Le nombre reste insuffisant, mais c'est déjà un début. » Outre les pénuries de nourriture dues à la fermeture des frontières, la population doit également faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires de base. CITOYEN DE GAZA « Nous remercions la Mission pontificale pour ses contributions et dons. Et nous remercions Dieu qui, en réponse à nos prières, nous a envoyé tout ce qui était possible. » JOSEPH HAZBOUN Directeur régional de la Mission pontificale à Jérusalem « Nous prions et espérons que la guerre se termine rapidement. Malheureusement, pour l'instant ses effets continuent de s'étendre sur la Cisjordanie et à Jérusalem. Le taux de chômage à Bethléem a augmenté de manière significative, principalement parce que les gens ont vu leurs permis annulés et ne peuvent plus aller travailler à Jérusalem, ce qui aggrave considérablement les difficultés des familles en Cisjordanie. Nous essayons actuellement d'intervenir le plus possible dans la région de Bethléem et de Jérusalem. Notre message à tous nos jeunes et nos familles est de rester sur place ; si Dieu le veut, nous parviendrons bientôt à une solution qui garantira une vie décente à tous. » Jésus-Christ dit : « J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli dans votre maison. » La Mission pontificale répond à cet appel. Source: Site Web Christian Media Center Photo: © Terra Santa News Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Une nouvelle Semaine Sainte marquée par la guerre !

Le Patriarche de Jérusalem des Latins, S.B. le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, s'exprime sur cette nouvelle Semaine Sainte marquée par la guerre. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Ce n'est pas la première fois qu'il y a une guerre ici, donc ce n'est pas tant la guerre qui rend les choses plus difficiles – nous avons tellement de conflits ! Non, ce qui est difficile, c'est ce contexte de haine, de ressentiment, de manque de confiance, de frustration. Tous ces sentiments négatifs qui vont de pair avec la guerre, et qui rendent la situation beaucoup plus difficile. Les conflits précédents, on savait qu'ils se termineraient, puis qu'ils reprendraient plus ou moins. Aujourd'hui, on ne sait plus. Bien sûr, on finira par repartir, reprendre, mais on ne sait pas quand ni comment. Tout cela rend le climat actuel beaucoup plus lourd. » Le Patriarche souligne également la gravité de la situation actuelle dans la paroisse de Gaza. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  C'est une situation intolérable, incompréhensible. Ce n'est pas la première fois que la faim est employée comme instrument de guerre. En réalité, je ne sais pas si on peut qualifier ça ainsi – je ne suis pas militaire, je ne veux pas entrer dans ce domaine – mais c'est objectivement une situation intolérable. Nous avons toujours eu beaucoup de problèmes, toutes sortes de problèmes. La situation économique, la situation financière, a toujours été très fragile. Mais il n'y a jamais eu de famine. C'est la première fois que nous devons faire face à une véritable faim, et c'est insoutenable. Et je pense que toutes les communautés religieuses, politiques et sociales doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin à cette situation. » Au-delà de la tragédie humanitaire de Gaza, il existe un autre problème très grave pour les chrétiens de Palestine et de toute la Terre Sainte. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  L'urgence économique dans les territoires palestiniens, en particulier dans la région de Bethléem, est très claire et aiguë. Les Églises, toutes les Églises, en particulier le Patriarcat, l'Église catholique, la Custodie, en bref, les différentes réalités de l'Église catholique, s'efforcent de répondre à cette crise, de créer du travail... Mais, au moins temporairement, la situation a besoin d'être débloquée. » Le Patriarche invite également les pèlerins à revenir en Terre Sainte. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Je crois qu'il est également temps d'inviter les pèlerins à revenir en Terre Sainte. Je comprends très bien qu'il y ait beaucoup de peur. Je comprends que les images diffusées par les médias soient effrayantes, mais je pense que revenir ici, aujourd'hui, c'est possible. Il est possible de faire un pèlerinage en Terre Sainte, peut-être pas aussi complet que par le passé, mais de revenir tout de même. Ce serait une très belle forme de soutien, très concrète, ne serait-ce que pour la petite communauté de Bethléem.  » Dans toutes les communautés religieuses, il existe de nombreuses initiatives de prière qui contribuent à entretenir l'espoir. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  La prière est avant tout une aide précieuse. Surtout à Pâques. Parce que les deux moments principaux de l'année liturgique, Noël et Pâques, ne peuvent être célébrés sans prononcer le nom de Jérusalem. Par conséquent, et surtout à Pâques, c'est un salut que toute l'Église du monde, dans la prière, adresse à l'Église de Jérusalem, où la Pâque a été célébrée et est encore célébrée sur ces mêmes lieux. C'est aussi le moment de la collecte du Vendredi saint, qui est un instrument de soutien important. Mais c'est également un temps, en général, pour se rappeler que la prière doit aussi se transformer en une action, un geste, une attention concrète, surtout envers cette petite Église, cette petite communauté. » Le Patriarche parle également de l'importance de maintenir le témoignage chrétien en Terre Sainte par la prière et l'aide économique. S.B. LE CARDINAL PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  On ne peut pas penser à Jérusalem sans penser aux chrétiens, on ne peut pas penser à la Terre Sainte sans penser à sa présence chrétienne. Depuis le début, depuis l'époque de Jésus, nous nous sommes toujours trouvés ici, dans ces lieux, pour faire mémoire de la vie même de Jésus, de son témoignage, surtout en tant qu'Église. Nous avons ici un témoignage de Pâques. Il est donc important que cette vocation de l'Église se poursuive ici, en Terre Sainte, avec cette petite communauté. Car même petite, elle garde vivante la mémoire concrète de ce que Jésus a fait ici.  » Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Latin Patriarchate of Jerusalem / lpj.org Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Sanctuaire de Gethsémani : le silence des solitaires !

Cette belle basilique nocturne nous fait revivre l'expérience de Jésus en Sa nuit de choix : le choix de l'obéissance, le choix de renoncer à Sa propre volonté, de Se rendre et de S’abandonner entre les mains du Père. C'est avec ces mots que le Fr. Paolo Messina a ouvert sa deuxième méditation de Carême dans la basilique de Gethsémani, choisissant de la consacrer à la solitude de Jésus dans Sa prière au Père. Fr. PAOLO MESSINA, ofm Cap Gardien de la Fraternité de Jérusalem «  Jésus demande à ce moment-là qu’on ne Le laisse pas seul. C'est beau parce que c'est précisément dans ce moment d'angoisse qu’Il se révèle totalement, qu’Il ouvre totalement son cœur, même dans ce qu’Il a de plus fragile, et qu’Il n'a pas peur de se montrer aux hommes. Il ne veut pas rester seul, mais Il demande la proximité de Ses disciples, en particulier de ces trois disciples qui sont restés près de Lui au moment où ils pouvaient voir Sa gloire et contempler Ses miracles de plus près.  » Au centre de la basilique se trouve la pierre, mémorial de cet épisode où Jésus comprend et choisit, selon la volonté du Père, de boire la coupe de la passion. Fr. PAOLO MESSINA, ofm Cap Gardien de la Fraternité de Jérusalem «  Nous devons entrer dans ce silence précisément pour décider par nous-mêmes du choix à faire. Pensons à ces femmes qui doivent choisir de porter une grossesse. Je viens d'un pays tourmenté par la mafia ; pensons à ces entrepreneurs honnêtes qui l’ont dénoncée. Nous vivons aujourd’hui des moments difficiles, et nous nous sentons vraiment seuls. Mais c'est précisément en entrant dans ce silence et en ressentant cette solitude que nous pourrons entendre la voix du Père. Alors, au moment même de notre solitude, nous découvrirons qu'il y a un Père qui nous accompagne, qui nous soutient. Luc le dit à travers l'image décrite d'un ange qui se rend précisément pour soutenir la prière et la solitude de Jésus Le Père est proche de nous, si nous le laissons s’approcher.  » L'Eucharistie, avec les vêpres solennelles, a été présidée par le Fr. Alberto Pari, secrétaire de la Custodie de Terre Sainte, et concélébrée par les frères et les prêtres de la Custodie présents en Terre Sainte. Là où Jésus a souffert de la solitude et de l'abandon, là où Il a accepté et embrassé en toute liberté et par amour la volonté du Père, nous implorons à Dieu la grâce d'imiter Son exemple afin de pouvoir affronter, en donnant un clair témoignage chrétien, les épreuves de la vie. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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En Galilée, la force de la douceur et de la pauvreté : un défi bien actuel

Au bord du lac de Tibériade, entre Tabgha et Capharnaüm, se trouve le Sanctuaire des Béatitudes, géré et entretenu par les Sœurs Franciscaines Missionnaires du Cœur Immaculé de Marie. L'église de ce sanctuaire a été conçue par l'architecte italien Antonio Barluzzi entre 1936 et 1938, sur les vestiges de quelques bâtiments byzantins du IVe siècle, à l'endroit où la tradition situe le Sermon de Jésus sur la montagne. Lors du dimanche consacré à ce souvenir, l'Église de Galilée s'est rassemblée autour de l'autel pour vivre la liturgie en tant que communauté de fidèles. La messe a été présidée par Sa Béatitude le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche de Jérusalem des Latins, et concélébrée par Mgr Youssef Matta, Archevêque grec-melkite de Galilée, Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, évêque émérite, Mgr Moussa Al-Hajj, Archevêque maronite de Haïfa et de Terre Sainte et Mgr Piotr Przyborek, Évêque auxiliaire de Gdansk (Pologne). De nombreux prêtres des paroisses et communautés de Galilée et d'autres régions, réunis avec leurs paroissiens, ainsi que de nombreuses familles religieuses ont rempli la petite église, bondée en raison de la pluie. Dans un monde où le pouvoir des puissants semble prévaloir, « les Béatitudes montrent le chemin qui marque la vie de tout chrétien ». Une parole de Sa Béatitude Pierbattista Pizzaballa qui, dans son homélie, a voulu souligner qu'au milieu de tant de haine et de violence, nos décisions et nos pensées se devaient d'être conformes aux enseignements du Christ, proposés dans l'Évangile. S.B. le Cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Les Béatitudes, qui sont au cœur de la foi chrétienne, nous rappellent – surtout en ce temps où il semble qu'être fort, être dur et l'emporter sur les autres est la seule loi qui régit le monde – que la douceur, et être pauvre en Christ, sont les seules façons de conduire le monde à grandir dans l'amour et le respect des uns et des autres.  » Après la messe a eu lieu un moment de répit malgré la pluie, qui a permis à tous les fidèles réunis de profiter et de respirer l'air agréable du Mont des Béatitudes, qui surplombe le lac, et de partager un temps de fraternité et d'amitié. S.B. le Cardinal PIERBATTISTA PIZZABALLA Patriarche de Jérusalem des Latins «  Je pense qu'il est très beau, malgré le temps et la période actuelle, de voir comment notre peuple et nos familles continuent de vouloir se réunir et se rassembler, avec un fort sens de la communauté, autour de la Parole, sur les lieux mêmes de l'Évangile. » Puisse le Christ, qui a parcouru la Galilée et proclamé que les artisans de paix seraient appelés enfants de Dieu, poursuivre Son œuvre de salut dans la vie de chaque chrétien, afin d'apporter sur cette Terre Sainte les semences de la paix et de l'espoir. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Les ambassadeurs de la Custodie de Terre Sainte dans le monde

Ponts entre la Terre Sainte et les chrétiens du monde entier, ces Frères Mineurs présents aujourd'hui dans 70 commissariats de 60 nations sont considérés comme des « ambassadeurs » de la Custodie de Terre Sainte. Fr. SILVIO ROGELIO DE LA FUENTE, ofm Délégué aux commissariats de Terre Sainte «  Les commissaires de la Custodie de Terre Sainte sont bien connus à travers le monde. Leur service est très important pour nous, parce que ce sont eux qui parlent de la Custodie de Terre Sainte et font connaître nos activités, ce sont eux qui encouragent les groupes de pèlerins à venir ici en Terre Sainte, à participer à la collecte du Vendredi Saint, à organiser différents types de collecte pour aider les chrétiens de l'Église Mère de Jérusalem. » «  Il est également important de rappeler que, dans différentes parties du monde, les commissaires, en plus d'être aidés par les commissaires adjoints, sont également soutenus par de nombreux laïcs. Et ces laïcs qui s'engagent dans ce service sont donc aussi des ambassadeurs de Terre Sainte. Nous avons vraiment de la chance d'avoir beaucoup de personnes, beaucoup d'ambassadeurs qui parlent, qui transmettent, qui montrent ce que nous faisons ici en Terre Sainte, ce qu’est notre service. D’une certaine manière, ils sont aussi directement liés à nous, et font partie de notre mission ici en Terre Sainte. » La présence des Franciscains en Terre Sainte remonte à 1217, année où fut célébré le premier Chapitre général des Frères Mineurs à Santa Maria degli Angeli, près d'Assise. Saint François, d'un geste inspiré, décida alors d'envoyer ses frères dans toutes les nations. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte «  Notre présence dure depuis 800 ans. En pratique, après environ un siècle, cette mission franciscaine en Terre Sainte est devenue, par volonté du Pape Clément VI, la Custodie de Terre Sainte, c'est-à-dire la Custodie des Lieux Saints qui nous ont été confiés. Plus tard, après environ un autre siècle, en 1421, le 14 février, un autre pape, Martin V, a donné à la Custodie la possibilité d'avoir des "ambassadeurs" à travers le monde : les Commissaires de Terre Sainte.  » En 1421, le pape Martin V publia sa bulle « His quae pro ecclesiasticarum », qui devint l'acte de naissance des Commissariats de Terre Sainte. Une histoire très bien documentée dans les archives de la Custodie ,et qui a également été confirmée par les papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François. La présence franciscaine en Terre Sainte, au cours de ces 800 ans, a toujours été marquée par de grands défis. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Fr. SILVIO ROGELIO DE LA FUENTE, ofm Délégué aux commissariats de Terre Sainte «  Depuis le 7 octobre, date à laquelle a éclaté cette guerre, nous nous trouvons dans une situation très difficile. Nos enfants ne peuvent plus aller à l'école. Et nos fidèles ne peuvent même plus aller travailler car beaucoup d’entre eux sont originaires des territoires palestiniens. Ainsi, pour venir ici à Jérusalem, par exemple, ceux de Bethléem ont besoin d'un permis, que nous essayons de leur fournir. » «  Mais malgré tout, nous, les frères, continuons à faire ce que nous faisons depuis 800 ans. Il faut que les gens continuent à soutenir l’Église catholique ici en Terre Sainte, tant en accueillant des pèlerins qu’en soutenant l’Église locale. En ce moment, nous faisons d’ailleurs davantage pour soutenir l'Église locale car malheureusement les pèlerins qui viennent sont très peu nombreux compte tenu de la situation. » Actuellement, les commissaires de Terre Sainte sont répartis dans 60 pays du monde pour un total de 70 commissariats. Source: Site Web Christian Media Center Photo : © archives photographiques personnelles lds Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Fondation Homo Viator : Porteurs d'espoir en Terre Sainte !

Du 9 au 12 février, les membres de la Fondation Homo Viator - San Teobaldo, du diocèse de Vicence, ont effectué un pèlerinage pour aller visiter l’Église mère de Jérusalem. Le thème du voyage s’intitulait « Être des artisans de paix dans le partage ». P. GIUSEPPE BONATO (Beppino) Délégué à la vie consacrée - Diocèse de Vincence «  Parce que nous avons compris depuis longtemps que nos Églises ne peuvent pas vivre sans l’Église de Jérusalem. Parce que nous voulons être avec Jésus et Sa communauté, dans Sa prière, dans Sa souffrance, dans Son sacrifice, dans Son esprit de partage et de compassion envers les larmes de tous les hommes d'aujourd'hui.  » Le pèlerinage n’a duré que quelques jours, mais a été riche de rencontres et de partage. Les pèlerins, accueillis par le Fr. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte, ont également visité le Studium Biblicum Franciscanum, afin d’y partager les joies et les défis de ce temps. La Fondation Homo Viator coordonne un certain nombre d'activités, dont les pèlerinages en Terre Sainte, en utilisant une méthode particulière inspirée du pèlerinage d'Egeria au IVe siècle. Textes et contextes sont ainsi explorés ensemble. C'est pourquoi le Studium Biblicum est un grand allié de leur mission, car là-bas, le texte biblique ouvre le contexte, et vice versa. P. RAIMONDO SINIBALDI Président de la Fondation Homo Viator - San Teobaldo «  Pour comprendre le contexte, il faut connaître les sciences humaines. Elles nous apportent des éléments significatifs, comme l'histoire et la géographie, la topographie, l'archéologie, etc. D’où l'importance du Studium Biblicum Franciscanum. Parce que l'Évangile, la Parole de Dieu, nous aide à être plus "humains". » D'autres moments de partage ont eu lieu à Gethsémani, avec le Fr. Diego, également du diocèse de Vincence. Une autre visite a permis de renforcer les liens avec les Sœurs Dorothées de Jérusalem et de Bethléem, ainsi qu’avec la communauté locale, notamment en la personne du chauffeur Rimon, de Nazareth, qui travaille avec la fondation depuis 20 ans. Des rencontres qui ont aussi mené à un temps d'écoute des difficultés en cette période de guerre. Giulia, qui fait partie de l'Action Catholique, nous raconte qu'elle a été frappée de ne pas voir de pèlerins, des magasins fermés, et tant de désolation dans le cœur des habitants. GIULIA AGOSTINI Action Catholique Italie – Diocèse de Vincence «  Le fait d'être ici, même en ces temps difficiles, est précisément une expérience concrète de fraternité. Nous ne laissons pas seuls nos frères et sœurs chrétiens qui vivent un temps d'épreuve sur cette terre. » Lauro, père de famille et journaliste pour le diocèse, a pu partager la lassitude des parents, qui pensent à l'avenir de leurs enfants, et aussi l'attrait de la communauté chrétienne, qui a besoin de présence et de proximité. LAURO PAOLETTO Journaliste – Diocèse de Vincence «  Le Fr Diego Dalla Gassa, que nous avons rencontré, nous a dit : "pour celui qui souffre, savoir qu'il y a quelqu'un de proche fait toute la différence". Et il a donné l'exemple de la croix, quand Marie est sous la croix avec le disciple bien-aimé. C’est une grande invitation à être proche. Nous n'avons pratiquement rien fait en venant ici, mais ces mots ont donné tout un sens à notre pèlerinage, et nous ont permis d'inviter d'autres personnes à venir et à être proches de ces gens.  » Lundi, avant de rentrer en Italie, les pèlerins ont également pu partager un moment fraternel avec le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem. P. RAIMONDO SINIBALDI Président de la Fondation Homo Viator «  Nous espérons que notre Fondation sera vraiment être une aide, un stimulant, une opportunité pour aider des hommes et des femmes à se mettre en route vers le Christ. » Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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Vendredi saint : Un jour de solidarité universelle avec l’Église de Jérusalem

Chers frères et sœurs, Que le Seigneur vous donne la paix ! Après avoir vécu plus de deux ans d'incertitude à cause du Covid, puis avoir expérimenté l'illusion d'un retour à la normale, nous avons été soudainement surpris, le 7 octobre, par le déclenchement d'une nouvelle guerre en Terre Sainte. Outre le fait qu’elle a provoqué des milliers de morts, elle a également de nouveau mis un terme à l’arrivée des pèlerins, obligé nos enfants à manquer l'école pendant de longues périodes, et laissé sans travail beaucoup de nos chrétiens en Terre Sainte, en particulier à Bethléem et en Palestine, mais aussi dans la Vieille Ville de Jérusalem et en Israël. Dans cette situation, nous ressentons un besoin de proximité et de solidarité de la part des chrétiens du monde entier. D'abord par la prière, car nous sommes convaincus que seule l'action de la grâce de Dieu peut changer les cœurs et les tourner vers le dialogue, la réconciliation et la paix. Ensuite, une solidarité et une proximité par le pèlerinage. Enfin, une proximité et une solidarité par le partage, notamment des ressources économiques. En tant que frères de la Custodie de Terre Sainte, il est de notre devoir, selon le mandat du Saint-Siège, de prendre soin des lieux saints, de les habiter et d'en faire des lieux de prière, accueillants pour les fidèles locaux et les pèlerins. Il nous faut aussi mettre en place des œuvres éducatives, telles que des écoles, des œuvres sociales, telles que des maisons pour personnes âgées et pour jeunes familles, des cliniques, des dispensaires, ainsi que des œuvres de promotion humaine par la création d'emplois. La collecte du Vendredi saint permet de couvrir une partie de ces frais, grâce à la générosité des fidèles du monde entier. En cette occasion, nous, frères de la Custodie de Terre Sainte, nous nous faisons mendiants, et nous faisons appel à vous pour que le Vendredi saint soit un jour de solidarité universelle, un jour où les chrétiens du monde entier prennent concrètement soin de l'Église Mère de Jérusalem, qui, en ce moment, en a grandement besoin. S'il vous plaît, ouvrez vos cœurs, et aidez-nous selon vos possibilités, afin que nous puissions nous aussi continuer à prendre soin de cette Terre Sainte et de ses enfants. Paix et bienveillance ! Source: Site Web Christian Media Center Photo : © Custodia Terrae Sanctae Video: © Christian Media Center © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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En dialogue avec le Frère Francesco Patton, Custode de Terre Sainte : « Le 800e anniversaire de Noël à Greccio »

Cette année, le monde entier célèbre le 800e anniversaire de la crèche. Une crèche née du cœur et du grand amour de saint François, qui voulait voir de ses propres yeux les difficultés rencontrées par Marie et Joseph lors de la naissance de l'enfant Jésus. C'est pourquoi, en 1223, il a voulu représenter la scène du texte biblique dans une grotte de la ville de Greccio, en Italie. Ce «  merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement  ». Tels sont les mots que le pape François a écrits au sujet de la signification et de la valeur de la crèche dans sa lettre apostolique Admirabile signum de 2019, à l'occasion de sa visite à Greccio, dans la vallée de Rieti. En cette période de Noël, le Christian Media Centre et le site de la Custodie de Terre Sainte proposent à ce sujet un dialogue avec le frère Francesco Patton. Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte «  Noël à Greccio est une célébration très spéciale, parce qu’il s’agit d’une célébration à travers laquelle François, en les faisant figurer ensemble, nous aide à comprendre d’une part la valeur de l'Eucharistie, et d’autre part la valeur de l'Incarnation. Car ce que François célèbre à Greccio, c'est précisément l'Eucharistie ; célébrée dans un contexte représentant la scène de la Nativité. Il a ainsi contacté un ami de Greccio, Giovanni, et lui a dit : "Si tu veux que nous venions fêter Noël, fais tous les préparatifs". Il a ensuite demandé une autorisation spéciale au pape pour pouvoir célébrer non pas dans une église, mais dans une étable, dans une grotte, dans un cadre non liturgique, et a recréé la scène de Bethléem. » «  Ici, à Bethléem, nous avons la grotte de la Nativité, nous avons la crèche et nous avons devant la crèche l'autel sur lequel l'Eucharistie est célébrée.  » Pourquoi Noël à Greccio est-il important ? Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode di Terra Santa «  Parce que François, qui avait été pèlerin en Terre Sainte entre 1219 et 1220, avait probablement eu l'occasion de voir la grotte de la Nativité et peut-être même de participer à la célébration de Noël. Et il a eu cette intuition : le Fils de Dieu, qui s'est incarné à Bethléem en naissant de Marie, est le même qui se fait petit et s'offre à nous chaque jour à travers l'Eucharistie et nourrit ainsi notre vie.  » «  Ainsi, cette scène, cette façon de célébrer l'Eucharistie par saint François est devenue dans l'imaginaire collectif la célébration de la crèche de Greccio. Mais "crèche" est un mot qui signifie simplement "mangeoire". Et ce que François célèbre, ce n'est pas la crèche. Ce que François célèbre, c'est l'Eucharistie à la crèche, pour nous faire comprendre ce lien entre incarnation et Eucharistie. Bien sûr, la scène de la Nativité était déjà présente depuis des siècles dans des images, des bas-reliefs, des sculptures, et ce depuis le IVe siècle. À Greccio, toutefois, un élément particulier est introduit, pourrait-on dire, qui donne vie à la scène. » Pourquoi choisir Greccio ? Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode di Terra Santa «  Parce que Greccio est un village de bergers qui sont venus participer à cette célébration. Ils sont devenus en quelque sorte la version moderne des bergers qui ont marché depuis le champ des bergers jusqu’à la grotte de la Nativité. L'élément de l'âne et du bœuf, que l'on retrouve dans des représentations dès le IVe siècle, y est introduit. Cet élément est mentionné par le prophète Isaïe ; le bœuf représente le peuple d'Israël parce qu'il porte le joug – le joug étant l'image de la loi – et l'âne représente tous ceux d'entre nous qui appartiennent aux peuples des païens, des nations.  » Chaque foyer possède une crèche : qu'est-ce que cela signifie, surtout cette année ? Fr. FRANCESCO PATTON, ofm Custode di Terra Santa «  Il ne s'agit pas tant de la création de la crèche telle que nous la concevons, mais de faire comprendre aux gens le lien entre le mystère de l'incarnation du Fils de Dieu et le mystère de l'Eucharistie. Faire comprendre que, de même que Dieu s'est fait petit et proche à Bethléem, Il continue à se faire petit et proche et à se faire aussi notre nourriture dans l'Eucharistie.  » Source: Site Web Christian Media Center Photo: © shutterstock.com photo Video: © Christian Media Cente © Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem – Lieutenance de la Belgique

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